Pas moins de 1 452 photos et 7 films à caractère pédopornographique avaient été trouvés au domicile du trentenaire à Esch-sur-Alzette lors d’une perquisition début décembre 2015. Ce sont les enquêteurs français qui avaient détecté son activité sur la bourse d’échange eMule fin décembre 2014 alors qu’il résidait encore en Lorraine.
À la barre, l’informaticien de 32 ans n’avait pas contesté les téléchargements, mais avait tenté de convaincre les juges que c’était par hasard qu’il était tombé sur ces fichiers avant que cela ne devienne un défi technique. Il expliquait avoir téléchargé les images pédopornographiques avec un motif bien précis : il voulait lutter contre le fléau sur le net.
Le parquet avait requis douze mois de prison assortis du sursis probatoire et une amende contre le prévenu. Il avait qualifié l’explication livrée par le prévenu – selon laquelle il avait joué au «shérif» sur internet – de nullement crédible. Mercredi après-midi, la 13e chambre correctionnelle a en fin de compte condamné le trentenaire à six mois de prison avec sursis et à une amende de 1 000 euros. Il a 40 jours pour interjeter appel.
Fabienne Armborst