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Festival du film italien de Villerupt : un quadragénaire en forme


L'affiche du festival est une nouvelle fois signée Baru. (photo DR)

L’ «Italie qui gagne» sera le thème principal de l’édition 2017 du festival du Film italien de Villerupt, sa quarantième !

Né en 1976, mais interrompu pendant deux ans, en 1984 et 1985, le festival du Film italien de Villerupt célèbrera cette année, du 27 octobre au 12 novembre, sa quarantième édition. Un chiffre rond, ça se fête ! Mais à Villerupt, on n’aime ni se jeter des fleurs ni ce qui est ostentatoire.

Pas question donc pour les organisateurs d’imaginer de grandes festivités ou des folies à foison. Juste une rétrospective thématique pensée en ce sens. «Quarantième oblige, on s’est demandé si on allait présenter tout ce qui a été primé chez nous, mais on a trouvé cela un peu nombriliste, explique le délégué artistique de la manifestation, Oreste Sacchelli. Du coup, on a essayé de présenter un thème qui montre un ‘cinéma italien qui gagne’, à savoir des films qui depuis 1976 – date de naissance du festival – ont remporté des Palmes d’or, des Lions d’or, des Ours d’or, des Oscars, etc. et qui ont marqué notre festival.» Un hommage, donc, à «l’histoire du cinéma italien de ces 40 dernières années, mais aussi à notre histoire à Villerupt», reprend-il.

Les responsables ont donc choisi 14 films, de Padre padrone à Fuocoammare en passant par Nuovo cinema Paradiso, Mediterraneo, Il postino, La vita è bella, Gomorra ou encore La grande bellezza. Des films qui devraient «donner une idée de ce qu’est ce cinéma dont on disait, déjà en 1976, qu’il était mourant, mais qui, malgré ce qu’on a pu dire, est toujours bien vivant». Bien vivant également Marco Tullio Giordana (Pasolini, un delitto italiano, La meglio gioventù, Lea…) à qui les organisateurs vont remettre le prix de la Ville et à qui ils dédieront un hommage en six films. Le réalisateur devrait être présent à Villerupt et devrait même y présenter, en avant-première, son dernier long métrage, I due soldati. Un livre sur sa vie et son œuvre, coécrit par Oreste Sacchelli, est également en préparation.

Un autre hommage sera rendu à Luigi Comencini (Pane, amore e fantasia), le «réalisateur de l’enfance», à travers une carte blanche confiée à Lorenzo Codelli, correspondant de la revue Positif.

Pour le reste, le festival garde sa formule habituelle avec ses compétitions, ses jurys, son panorama, ses nombreuses avant-premières, ses nombreux invités, ses rencontres professionnelles, son vaste programme pédagogique, ses différentes salles officielles à Villerupt, Audun-le-Tiche, mais également Esch-sur-Alzette et Dudelange, sa décentralisation – avec une nouvelle ville partenaire, Knutange –, etc. que les organisateurs présenteront plus en détail à l’automne.

En tout, ce sont quelque 70 films qui devraient être au programme. Seule indiscrétion obtenue : «Le festival de Cannes a proposé une belle moisson en films italiens, malgré leur absence en sélection officielle», lancent les responsables, dont le programme a attiré, l’an dernier, très exactement 40 057 spectateurs.

Pablo Chimienti

Du 27 octobre au 12 novembre. Renseignements et programme sur festival-villerupt.com