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Royaume-Uni : Corbyn va « tenter d’imposer » de nouvelles législatives


La Première ministre britannique Theresa May et le leader de l'opposition Jeremy Corbyn, le 21 juin 2017 à Londres. (Photo : AFP)

Le leader de l’opposition britannique Jeremy Corbyn veut «tenter d’imposer des nouvelles élections» législatives, après être sorti renforcé du scrutin du 8 juin lors duquel la Première ministre Theresa May a perdu sa majorité absolue, a indiqué samedi le Daily Mirror.

Le leader travailliste a déclaré au tabloïd qu’il jugeait «insensé» que la chef du gouvernement puisse se maintenir au pouvoir, alors qu’elle «ne semble pas être parvenue à un accord avec le DUP, deux semaines après les élections». Avec 317 sièges sur 650, le Parti conservateur de Theresa May doit désormais compter sur le soutien des dix députés du petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP pour atteindre la majorité absolue à la Chambre des Communes.

Aucun accord n’a été dévoilé entre les deux formations, qui continuent de négocier. Le gouvernement pourrait essuyer un camouflet lors du vote de confiance programmé le 29 juin, après plusieurs jours de débats parlementaires.

Après la présentation du programme du gouvernement, le 21 juin, Jeremy Corbyn, s’était dit prêt à remplacer Theresa May. «Nous sommes prêts à former un gouvernement minoritaire si ce gouvernement s’effondre, ce qui pourrait bien être le cas», avait-t-il affirmé devant les députés.

Pour la première fois vendredi, Jeremy Corbyn a dépassé Theresa May dans un sondage interrogeant le public sur le leader qui ferait le meilleur premier ministre : 35% des personnes sondées lui ont accordé leur préférence, contre 34% à Theresa May (sondage YouGov réalisé les 21 et 22 juin auprès de 1 670 personnes).

Affaiblie par le résultat des élections législatives anticipées qu’elle avait elle-même convoquées, Theresa May a également été critiquée après la série d’attentats qui a frappé ces dernier mois le Royaume-Uni, notamment pour avoir réduit les effectifs policiers quand elle était ministre de l’Intérieur (2010-2016).

Elle a également été vilipendée pour avoir tardé à rencontrer les sinistrés de la tour Grenfell à Londres, ravagée dans la nuit du 13 au 14 juin par un incendie, qui a fait au moins 79 morts. Alors que la grogne monte quant à sa stratégie concernant le Brexit, Mme May a résisté à de multiples appels à la démission, mais les médias bruissent de rumeurs sur son possible remplaçant.

Le Quotidien/AFP