Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
On n’ira pas jusqu’à dire que Gilles Muller tient actuellement la forme de sa vie. Tout simplement parce que vu ce qu’il a montré ces derniers temps sur les courts, on avoue humblement ne pas savoir où ce Reckangeois de 34 ans peut s’arrêter. Mais force est de constater qu’en ce moment tout semble lui réussir.
Vous tenez une forme assez incroyable …
Gilles Muller : Je ne sais pas… Je vous avoue que je ne pense pas jouer un tennis incroyable en ce moment. Je ne suis pas en surrégime. Je pense jouer un jeu dans mes moyens, avec de bons passages et quelques fulgurances. Mais pas le meilleur tennis de ma vie.
Vous semblez surtout bien maîtriser les moments clés des rencontres : les balles de break, les fins de set…
Oui, j’effectue souvent le bon choix. Gagner pas mal de parties comme cela m’est arrivé ces derniers temps, cela apporte de la confiance. Je dis toujours que le tennis se joue sur quelques détails et en ce moment, ceux-ci tournent souvent en ma faveur. Je tente des choses, je prends des risques, et cela marche. Maintenant, ce ne sont pas des risques démesurés non plus.
Vous allez donc retrouver en demi-finale Marin Cilic. Vous l’avez affronté une fois, à Rotterdam, et vous avez perdu 7-6(2), 7-6(7). Il a l’air aussi dans une très grande forme…
C’est un membre du top 10. Donc, le fait qu’il soit bon n’est pas une grande nouvelle. Cela s’annonce forcément très compliqué et ça pourrait se jouer, à nouveau, sur un ou deux points. Il faudra que je sois concentré à 110 % et que je parvienne à entrer directement dans la rencontre. Si une petite ouverture se présente sur son service, il faudra que j’arrive à la saisir. Dans un jeu de service ou dans un tie-break. Mais le plus important, ce sera de prendre grand soin de mes propres mises en jeu…
Comme face à Ivo Karlovic, un autre Croate, en finale à ‘s-Hertogenbosch dimanche dernier. On ne risque pas d’assister au même genre de rencontre?
Marin Cilic possède aussi un très gros service, mais il joue également très bien du fond du court. Face à Karlovic, on sait que si son retour passe, il va monter directement au filet pour mettre la pression. Cilic, lui, va de temps en temps à la volée, mais pas autant.
Vous en êtes ce samedi à votre 8 e match en 11 jours. Physiquement, comment allez-vous?
Bien. J’ai beaucoup bossé afin de pouvoir enchaîner les rencontres. Et on ne peut pas dire que les matches aient été très longs jusqu’à présent.
Recueilli par J. C.
