Le gendre de François Pifflinger, octogénaire tué lundi à son domicile de Montigny-lès-Metz, a été mis en examen, jeudi, pour assassinat. L’homme aurait asséné pas moins de 30 coups de couteau à son beau-père.
Juge d’instruction, procureur, juge des libertés et de la détention (JLD), greffiers et avocat se sont déplacés, jeudi après-midi, à l’hôpital de Mercy. Tout cet aréopage a participé à la mise en examen pour assassinat d’Alain Rosini, toujours hospitalisé, soupçonné d’avoir poignardé son beau-père octogénaire.
Âgé de 65 ans, l’homme serait l’auteur des coups de couteau mortels qui ont été portés, lundi en début d’après-midi, à François Pifflinger. Le drame s’est noué dans le pavillon où résidait la victime, au 19, rue Paul-Simminger, à Montigny-lès-Metz.
Menée en flagrance pour meurtre, l’enquête, confiée aux hommes de la brigade criminelle de la Sûreté départementale, a connu, hier, une nouvelle étape.
C’est désormais dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour assassinat, mais aussi pour des violences commises à l’encontre de son épouse et d’une femme d’une vingtaine d’années, que le suspect devra s’expliquer. Selon les premiers éléments de l’enquête, Alain Rosini aurait eu, à son domicile, une importante altercation avec son épouse, l’une des filles de François Pifflinger.
Armé d’un couteau de chasse, il aurait ensuite quitté les lieux à bord de sa voiture pour se rendre chez son beau-père, un artisan couvreur âgé de plus de 80 ans. Là, c’est une petite-fille de la victime qui lui ouvre la porte. La jeune femme comprend immédiatement la gravité de la situation. Elle tente de l’empêcher de monter à l’étage où se trouve l’octogénaire, sans y parvenir… L’homme l’aurait repoussée. Inquiète, elle a donné l’alerte à des oncles qui résident non loin, ainsi qu’à un équipage de la police municipale.
Traumatisme crânien et plaie au thorax
Durant les quelques minutes que la jeune femme met à profit pour chercher de l’aide, un véritable drame se noue au premier étage de la grosse demeure. François Pifflinger reçoit trente coups de couteau, vraisemblablement portés par son gendre. Comme l’ont démontré les constatations médico-légales lors de l’autopsie, l’agresseur s’est véritablement acharné sur la victime.
À l’arrivée des secours, Alain Rosini est gravement blessé lui aussi. Il a reçu plusieurs coups violents au visage, qui ont causé un traumatisme crânien. Il présente également une plaie au thorax. Des blessures sérieuses qui lui ont valu d’être conduit, sous escorte policière, au CHR de Mercy.
Mercredi en fin de matinée, son état s’est amélioré et a permis son placement en garde à vue à l’hôpital. Il a alors été auditionné par les enquêteurs puis s’est vu notifier, jeudi en fin d’après-midi, sa mise en examen. Toutefois, certains aspects restent à éclaircir.
L’assassinat serait le fruit d’un différend de longue date opposant le mis en cause à sa belle-famille. En effet, en 2015 et en avril 2016, le gendre avait déjà été déféré pour des violences et menaces à l’encontre du défunt.