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J’y étais !

En fin de semaine dernière, plusieurs amateurs de ballon rond ont reçu dans leur boîte aux lettres une petite surprise de la part de la Fédération luxembourgeoise de football : des places pour le match amical Luxembourg – Albanie.

Un petit geste de la fédération pour remercier les fans et les personnes ayant acheté, il y a quelques mois, le pack des cinq matches à domicile de l’équipe nationale comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Il faut dire que pour 50 euros, ce pack pouvait donner accès aux rencontres face à l’équipe de France, la Suède et les Pays-Bas. Du lourd, sans dénigrer la Bulgarie et le Belarus, également dans le même groupe que les Roud Léiwen.

Bref, direction le pittoresque stade Josy-Barthel pour assister à la rencontre amicale, faute de mieux un dimanche en fin d’après-midi. À première vue, pas le match de l’année. Même les «ultras» luxembourgeois, maîtres de la tribune populaire, ne se sont pas déplacés en masse comme ce fut le cas contre les Bleus, les Oranje et les Blågult (les Bleus-Jaunes en suédois). Pour l’ambiance, il fallait se tourner vers les «ultras» albanais, torses nus et visiblement très enthousiastes sur l’issue de la rencontre. Seulement voilà, c’était compter sans la jeunesse et la fougue des Luxembourgeois. Menés au score par les Albanais en début de deuxième période, les Lions rouges ont renversé la vapeur en un peu plus de dix minutes en milieu de seconde période pour donner la première victoire au Grand-Duché depuis novembre 2015 et une victoire contre la Grèce par le plus petit des scores. De quoi donner des regrets aux «ultras» n’ayant pas fait le déplacement au stade. Une chose est certaine, un peu plus de 3 000 personnes peuvent dire aujourd’hui : «J’y étais !»

Tout cela pour dire qu’en ce moment le Luxembourg brille sur la scène sportive. D’ailleurs, les athlètes luxembourgeois ont récemment raflé 98 médailles à la 17e édition des Jeux des Petits États d’Europe, mettant le pays sur la première marche du podium. Un exemple pour la jeunesse du pays, trop souvent scotchée aux écrans des téléphones, des tablettes et des ordinateurs.

Jeremy Zabatta