L’investisseur UK Oil and Gas Investments (UKOG) a dit jeudi avoir découvert un réservoir de 100 milliards de barils de pétrole près de l’aéroport de Gatwick, dans le sud de l’Angleterre, mais seule une petite portion pourra en être extraite.
Le réservoir se trouve sous une section appelée Horse Hill, qui couvre 88 kilomètres carrés, dans le bassin du Weald. (Photo DR)
« Nous pensons avoir fait une découverte significative, peut-être même la plus grosse découverte terrestre (au Royaume-Uni) de ces 30 dernières années, et nous pensons que cela a une importance nationale », a souligné Stephen Sanderson, directeur de UKOG, à la BBC.
Le réservoir se trouve sous une section appelée Horse Hill, qui couvre 88 kilomètres carrés, dans le bassin du Weald. Cette région serait comparable aux réservoirs connus de Bakken aux États-Unis, et à la formation de Bazhenov en Sibérie de l’ouest, où 3% à 15% du pétrole peut être extrait.
« Ces résultats initiaux suggèrent qu’il y a un gros volume de pétrole (à extraire), ce qui pourrait potentiellement aider à freiner les importations de brut et améliorer la sécurité énergétique du pays », a estimé Ken Cronin, directeur de la fédération UK Onshore Oil & Gas, qui représente l’industrie pétrolière à terre.
Mais il reste encore des étapes techniques et administratives à franchir avant que les premiers barils de pétrole ne soient produits. « Des forages d’évaluation et des tests sur le puits sont encore nécessaires pour savoir s’il est commercialisable », a en effet précisé UKOG tout en disant que la production journalière de pétrole sur ce site pourrait être « significative ». Cette phase d’évaluation dure généralement entre quatre et six mois, puis si le bassin est viable commercialement l’opérateur doit demander une autorisation pour exploiter le site auprès du ministère de l’Énergie.
Selon UKOG, des techniques d’extraction conventionnelles (et non de fracturation hydraulique) pourraient être utilisées pour exploiter le bassin au vu de sa géologie. Près de 2 000 puits ont été forés sur terre aux Royaume-Uni depuis les années 1850, et 250 fonctionnent encore aujourd’hui et produisent entre 20 000 à 25 000 de barils équivalent pétrole par jour.
AFP