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LSK : l’ex-holding de DSK laisse un passif de 100 millions d’euros à ses créanciers


La société d’investissement luxembourgeoise LSK, présidée jusqu’en octobre dernier par Dominique Strauss-Kahn, a laissé un passif de près de 100 millions d’euros et un total de 150 créanciers, dont le fisc luxembourgeois.

« Le montant des créances de LSK et de sa branche de gestion d’actifs Assya Asset Management, enregistrées au Tribunal de commerce de Luxembourg, où les sociétés ont été déclarées en faillite et en liquidation en novembre, atteint pratiquement les 100 millions d’euros », a déclaré un représentant des créanciers, soucieux de garder l’anonymat, ayant eu accès au dossier.

Quatre mois après la faillite, la vérification des créances du groupe financier n’a pas encore été effectuée par l’avocat Laurent Fisch, nommé liquidateur par le Tribunal de commerce de Luxembourg. Si les créanciers publics se sont manifestés, l’essentiel des victimes de la faillite de LSK et de la liquidation de Assya Asset Management sont des investisseurs privés et institutionnels.

« A ce stade de la procédure, nous attendons que Me Fisch prenne position sur la vérification de ces créances et éventuellement sur la création d’un comité des créanciers », a indiqué Karine Vilret, avocate dont les clients représentent au total environ 25 millions d’euros de créances. Le Luxembourg aurait engagé des poursuites administratives à l’encontre des anciens dirigeants de LSK, dont Dominique Strauss-Kahn, afin qu’ils remboursent les impôts impayés sur les salaires, ceci pour un montant de 75 000 euros.

La holding Leyne Strauss-Kahn (LSK) avait été créée par l’homme d’affaires franco-israélien Thierry Leyne, qui s’est suicidé le 26 octobre dernier, précipitant l’effondrement du groupe dont Dominique Strauss-Kahn était la figure de proue. L’ancien directeur général du FMI en avait occupé la présidence jusqu’au 20 octobre avant de découvrir, selon ses propos, « l’ampleur des engagements financiers contractés par Thierry Leyne ».

Le Quotidien Web/AFP