Selon plusieurs médias américains, le président Donald Trump a pris la décision de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat conclu fin 2015 par plus de 190 pays. L’intéressé a préféré « teasé » et faire durer le suspense.
Les médias ont indiqué qu’une annonce publique était « imminente ». Donald Trump a contrecarré les rumeurs et promis mercredi une annonce « dans les jours à venir », ne confirmant ou n’infirmant cependant pas les informations quant au retrait des États-Unis de l’accord de Paris. « J’annoncerai ma décision sur l’accord de Paris dans les jours à venir. RENDRE SA GRANDEUR A L’AMERIQUE! », a tweeté le président, sans autres précision.
I will be announcing my decision on the Paris Accord over the next few days. MAKE AMERICA GREAT AGAIN!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 31 mai 2017
Conclu fin 2015 dans la capitale française par plus de 190 pays sous l’égide de l’ONU, cet accord vise à limiter la hausse de la température mondiale en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Un retrait américain serait un camouflet pour la « diplomatie climat » qui, il y a moins de 18 mois, célébrait à Paris un accord historique, dont Pékin et Washington (sous la présidence Obama) furent des architectes centraux.
Le site Axios, en particulier, a cité deux sources anonymes qui disent avoir eu connaissance de la décision du président.
Pendant sa campagne, l’homme d’affaires septuagénaire, qui martèle vouloir mettre fin à la « guerre contre le charbon », avait promis d’ « annuler » cet accord. Mais depuis son installation à la Maison Blanche, le 20 janvier, il avait envoyé des signaux contradictoires, reflets des courants contraires qui traversent son administration sur la question climatique mais aussi, au-delà, sur le rôle des Etats-Unis dans le monde et leur rapport au multilatéralisme. Le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), Scott Pruitt, s’était ouvertement prononcé pour une sortie de l’accord, jugeant qu’il était « mauvais » pour l’Amérique.
Le monde des affaires s’était, dans sa grande majorité, prononcé pour un maintien au sein de l’accord de Paris. Une douzaine de grands groupes, parmi lesquels le pétrolier ExxonMobil, le géant de l’agrochimie DuPont, ou encore Google, Intel ou Microsoft, avaient pressé Donald Trump de ne pas en sortir. L’objectif des États-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.
Interrogé mardi sur la position de Donald Trump sur le changement climatique, qui fait l’objet d’un vaste consensus scientifique, son porte-parole Sean Spicer était resté évasif.
Le Quotidien/AFP