L’aide financière accordée par le Fonds national de la recherche en 2016 vise un objectif : une recherche de qualité pour aboutir à une retombée économique durable.
Le Fonds national de la recherche (FNR) a présenté, vendredi, son rapport annuel de l’année 2016, marquée entre autres par le remplacement du président Yves Elsen par l’avocate Véronique Hoffeld.
Le FNR est un des principaux financiers de la recherche au Luxembourg. L’ambition affichée est claire : promouvoir une recherche ««hautement qualitative», dixit son secrétaire général, Marc Schiltz, qui garantisse une retombée économique «durable» pour le pays. Les bénéficiaires du FNR s’appellent l’université du Luxembourg, le LIST, le LIH ou encore le Liser. Mais ce serait oublier que le Fonds accorde également des bourses aux doctorants et postdoctorants, qu’ils se trouvent à l’étranger ou au Grand-Duché. Le Laboratoire national de santé et le centre hospitalier de Luxembourg (CHL) dépendent également pour une grande partie du FNR.
Pour soulever les fonds nécessaires, le FNR accomplit un important travail de communication, à la fois en tant qu’intermédiaire entre les différents milieux scientifiques, comme entre chercheurs et public. Le FNR organise également des rencontres de deux jours entre chercheurs et députés, permettant aux uns de se familiariser avec le quotidien des autres.
25 % des candidatures soutenues
Le financement d’un projet de recherche se fait sur la base d’une candidature évaluée par un conseil d’experts. La transparence, l’impartialité, la confidentialité et l’intégrité du Fonds national de la recherche ont d’ailleurs été reconnues récemment par l’Evaluation Center de l’université de Western Michigan. Le Fonds national de la recherche a également reçu la certification ISO 9001 attestant des «hauts standards internationaux» appliqués par le FNR dans ses méthodes de sélection de projets et gestion.
L’année dernière, le Fonds aura soutenu la recherche à hauteur de 80,4 millions d’euros. Sur 580 projets, seuls 195 ont été sélectionnés (25 %). Pour faire le tri, 1 200 experts ont été consultés. Le financement concerne 78 projets de recherche de grande envergure, 63 bourses et 54 projets de communication. Des 80,4 millions d’euros accordés par le FNR, 22 ont été investis dans la recherche scientifique sur les matériaux intelligents, 17 dans le domaine de la biomédecine, 12 au profit des sciences humaines et sociales, 6 en aide aux sciences de l’environnement et 11 pour le compte des sciences de l’informatique.
Frédéric Braun