Le déraillement mortel d’un TGV d’essai en Alsace, en novembre 2015, a été provoqué par une succession d’erreurs d’appréciation, qui ont conduit à un freinage tardif, selon le rapport final du Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) publié mardi.
Ce « freinage inapproprié » s’explique en particulier par « une stratégie de freinage inadaptée » mais également par une incompréhension au sein de l’équipage et un appel téléphonique qui a perturbé cet équipage, indique l’organisme chargé des enquêtes techniques. L’accident avait fait 11 morts et 42 blessés le 14 novembre 2015. Ce TGV d’essai effectuait des tests en Alsace, sur le nouveau tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg, mis en service en juillet 2016, avec trois mois de retard.
Le BEA-TT présentait les conclusions de son rapport, mardi après-midi à Paris, aux victimes et familles de victimes. Ce train d’essai circulait à 265 km/h à l’entrée de la courbe située en amont de l’accident pour une vitesse prévue de 176 km/h. La rame circulait encore à 243 km/h au point de déraillement situé 200 mètres plus loin.
Les enquêteurs du BEA-TT ont formulé six recommandations à la SNCF, à Systra – filiale chargée de l’ingénierie -, ainsi qu’à l’Établissement public de sécurité ferroviaire, visant les procédures d’essai des lignes.
Le Quotidien/AFP