Comme tous les soirs, la presse fait le pied de grue devant la salle Claude Debussy en vue d’accéder à la projection de presse du second film de la journée en compétition.
Samedi soir, la sécurité semblait prendre du retard pour l’ouverture des portes. Une situation peu courante à Cannes où, sauf incidents techniques, les séances débutent toujours à l’heure. Alors que l’heure de la projection arrive à grand pas, aucun agent de sécurité à l’horizon. L’impatience fait son apparition, les coups de sifflets et les applaudissements aussi.
Soudain, on aperçoit des agissements en haut des marches. Quelques membres de la sécurité les descendent et demandent de reculer au maximum. Très vite, l’information circule. Il y a une alerte à la bombe. La salle Claude Debussy doit être évacuée de toute urgence et les journalistes, qui attentent dans la rue au pied des marches de la salle, sont priés de reculer jusqu’à l’autre côté de la route.
Après une vingtaine de minutes, les journalistes sont invités à entrer dans la salle. L’alerte à la bombe venait d’un boîtier électrique censé alimenter des lampes leds et qui avait été oublié par les électriciens !
Contrairement à ce qui s’est dit ou écrit, le palais n’a pas été entièrement évacué. Certes, la sécurité empêchait les festivaliers d’entrer dans le bâtiment mais à aucun moment il a été évacué tout comme d’ailleurs les personnes présentent dans la salle Louis Lumière.
En tout cas, la situation a été gérée de manière très efficace. Il n’y a eu aucun mouvement de panique, la gestion a été faite dans le calme et la discipline et l’incident réglé assez rapidement même si in fine le film « Le redoutable » de Michel Hazanavicius a débuté avec une heure de retard.
À Cannes, Thibaut Demeyer