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[BGL Ligue] Pedro Ferro (Canach) croit à l’exploit face au F91


Pedro Ferro (à g.) y croit dur comme fer : Canach va prendre des points contre le F91, dimanche. (photo J.Garroy)

Pedro Ferro est motivé comme tout, persuadé que son Canach, qui doit encore penser à sauver sa peau, peut jouer un très mauvais tour au F91 dimanche, lors de la dernière journée.

L’attaquant, qui réalise statistiquement sa meilleure saison depuis son arrivée en 2010, avoue un certain stress avant le grand clash.

Le Quotidien : Le match nul du week-end dernier contre la Jeunesse (2-2), c’est un bon point ou un mauvais point?

Pedro Ferro  : L’esprit du match contre la Jeunesse, vraiment, c’était d’aller gagner là-bas. En fait, le nul, c’était le minimum. D’ailleurs, c’est un point qui pourrait nous sauver… mais on ne pouvait pas débarquer à la Frontière et dire qu’on allait gagner contre la grande Jeunesse…

Avez-vous une chance de prendre des points contre le F91 ou cela risque-t-il d’être mission impossible, comme le laissait récemment entendre votre coach, Patrick Maurer?

Je pense que chez nous, contre des grandes équipes, on peut toujours faire quelque chose. On se bagarre énormément et le terrain n’est pas grand. Ce sera dur pour le F91 de jouer au foot et un point, pour nous, ça peut aussi faire l’affaire…

Vous y croyez vraiment?

On devra bien défendre contre le grand F91. Cette année, ils sont à un très, très haut niveau et contre le Fola, ils viennent de prouver qu’ils ne rigolent pas! Mais même s’ils viennent pour nous tuer, la pression est de leur côté. Nous, on n’est que le petit Canach, on connaît nos limites et rester en DN, ce serait déjà bien.

Si vous étiez un joueur differdangeois, vous vous diriez quoi, toute cette semaine?

Moi? J’y croirais vraiment! Je me dirais qu’il faut vraiment que je fasse mon boulot jusqu’à la fin parce que même si c’est le petit Canach en face du grand F91, c’est possible. Et puis peut-être que je décrocherais mon téléphone pour appeler l’un ou l’autre joueur de Canach pour l’encourager.

Ou lui proposer une petite prime de motivation?

(Il rit) Et pourquoi pas?

Vous seriez aussi optimiste que ça en étant dans la peau d’un joueur differdangeois?

Moi je dis que c’est très, très possible! Les Dudelangeois sont vraiment sous pression et ça va jouer pour nous. On a pris des points contre le Progrès, le Fola, la Jeunesse… Et c’est très dur de gagner contre nous sur notre pelouse.

Mais vous aviez pris une sacrée trempe à l’aller.

Oui, mais je n’étais pas sur le terrain et il y avait eu un problème d’organisation tactique. Eux avaient aussi été très forts.

Pourquoi Canach a-t-il toujours été aussi surprenant face au F91 et ce depuis des années?

On est une équipe humble. On ne s’attend pas à grand-chose en entrant dans un match, on y va pour courir beaucoup, se battre comme des guerriers. Je pense qu’il y a encore beaucoup d’équipes qui nous regardent de haut en pensant qu’elles vont nous en mettre cinq.

Il y a la tension nerveuse de ce match à jouer et presque impossible à gagner contre le leader, mais il y a aussi celle liée aux performances des autres candidats au maintien. Vous connaissez leur programme par cœur on imagine?

Bien sûr. Rumelange reçoit Mondorf et Käerjeng se déplace au Fola. Je n’imagine pas Käerjeng aller gagner au Fola personnellement, mais Rumelange, contre une équipe qui n’a plus rien à jouer, ça me fait un peu plus peur. En plus, il suffirait qu’ils s’imposent genre 3-0 et que nous on s’incline 2-0 pour que ce soit fait, alors…

Alors le stress est énorme. Comment fait-on pour s’en débarrasser durant la semaine qui précède un tel rendez-vous?

Chacun a son stress à lui et heureusement, le club ne nous refile pas le sien en nous laissant assez tranquilles. Moi, quoi que je fasse, je sais qu’il va rester avec moi, alors j’apprends juste à vivre avec. J’y pense même en conduisant mon bus.

Il y a en plus beaucoup de choses qui pourraient reposer sur votre performance personnelle. C’est vous qui avez porté l’équipe à Niederkorn (2-2), notamment…

On peut dire que cette saison est statistiquement la meilleure que j’ai jouée (NDLR  : déjà 11 buts), mais pas forcément dans le jeu. C’est aussi parce que l’équipe a pris une décision  : me décharger des tâches défensives pour que je reste plus offensif. En bref, l’équipe travaille pour que je puisse rester haut. C’est plus facile, quand on défend moins, de faire des différences comme au Progrès, où j’étais en confiance. Mais c’est aussi parce que quand il est revenu, Patrick (Maurer) m’a redonné sa confiance et m’a dit  : « Fais ce que tu sais faire. » Et ce que je sais faire, c’est les « un contre un ».

Ce pourrait être vous le héros de Canach et par extension de Differdange…

Je ne veux pas être un héros, je veux juste qu’on prenne un point. Un point, c’est tout. Même si je ne marque pas mais que je dois aller tacler un ballon de but sur ma ligne. Je ne veux pas briller, je veux que moi et mes potes guerriers, on se sauve. Le reste, pour reprendre une expression bien française  : « rien à foutre! »

Julien Mollereau

Jeunesse Canach-F91 Dudelange. Dimanche 21 mai à 16 h, stade rue de Lenningen.

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