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Procès de Francis Heaulme : la réclusion criminelle à perpétuité requise


Alexandre Beckrich et Cyril Beining, les deux enfants tués à Montigny-lès-Metz en 1986. (photo AFP)

La réclusion criminelle a perpetuité a été requise mercredi contre Francis Heaulme par l’avocat général de la cour d’assises de la Moselle qui le juge depuis près d’un mois pour les meurtres de deux enfants en 1986 à Montigny-lès-Metz.

Francis Heaulme, 58 ans, a déjà été condamné pour neuf meurtres, dont deux fois à la perpétuité, pour ceux d’une adolescente et d’un enfant de 9 ans. Il a obtenu un non-lieu et un acquittement dans deux autres affaires.

M. Heaulme est jugé depuis le 25 avril. Il est accusé d’avoir tué, le 28 septembre 1986, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, 8 ans, à coups de pierre sur un talus SNCF de Montigny-lès-Metz.

Après un peu plus de deux heures de réquisitoire, l’avocat général Jean-Marie Beney et le substitut du procureur Brigitte Harmand-Colette ont demandé aux jurés de ne pas s’attacher au manque d’aveux de l’accusé, qui a répété, en boucle: « Montigny, c’est pas moi ».

« Nous nous passerons d’autant plus volontiers de ces aveux que nous savons que les aveux peuvent fausser le raisonnement. L’absence d’aveux est une manière d’aggraver la douleur des familles, mais ca n’est pas une façon d’égarer la justice », a conclu M. Beney, après avoir listé les éléments concordants qui, selon lui, démontrent sans l’ombre d’un doute, la culpabilité de Francis Heaulme.

Il est notamment revenu sur les multiples déclarations de l’accusé – qui a reconnu être monté sur le talus, sur les similitudes avec ses autres crimes, et sur sa personnalité.

« Vous mettrez tous ces éléments en perspective, en ne vous laissant pas aveugler par un quelconque rideau de fumée qui viserait à obscurcir votre raison », a-t-il dit en direction des jurés.

« A l’issue d’un raisonnement rigoureux, vous rendrez une décision motivée », a-t-il poursuivi. « Francis Heaulme vous dit « Montigny, c’est pas moi ». Par votre juste verdict, vous lui direz « Alexandre c’est vous, Cyril c’est vous » et au nom de de l’intérêt général, vous prononcerez la peine de réclusion criminelle à perpétuité ».

Le Quotidien / AFP