N’entrant pas forcément dans les plans de Srdjan Skercevic, Sofiane Hamiti évoque la saison plutôt décevante des Red Boys avant de se rendre ce soir à Berchem.
Sofiane Hamiti, ici contre Käerjeng en demi-finale de Coupe de Luxembourg, ne devrait plus porter le maillot des Red Boys la saison prochaine. (Photos Julien Garroy)
Sofiane Hamiti vit sa troisième saison aux Red Boys. Sera-ce la dernière ? Possible. Sans infirmer une telle éventualité, l’intéressé ne la confirme pas pour autant. Pas explicitement. Tout juste dit-il vouloir « finir la saison de la meilleure des manières possibles ».
Arrivé en 2012 sous l’égide de Spasoje Skercevic, le meneur de jeu n’a pas jouit de la même confiance de la part de Srdjan, le fils. Utilisé à dose homéopathique jusque-là, Hamiti a vu son temps de jeu augmenter depuis les départs récents de Romain Regazzi (raison professionnelle) et Jimmy Hoffmann (études).
Ce soir, les Differdangeois se rendent à Crauthem où, récemment, le nom de l’ex-joueur de Metz et Chalons (Nationale 1) a circulé. Lui assure qu’il ne s’agit que d’une simple rumeur avant toutefois de préciser que Berchem se serait renseigné à son sujet. En attendant de savoir quel maillot il portera la saison prochaine, Sofiane Hamiti évoque sa saison mais aussi celle de son club.
> Jusqu’à présent, lors des duels face à des membres du top 5, les Red Boys n’ont glané qu’une victoire et un nul…
Sofiane Hamiti : C’est vrai que nous n’avons gagné qu’un seul match contre un « gros » (NDLR : ils se sont imposés contre Berchem [30-29, 5e j.]).
> Devant votre public, vous aviez failli faire tomber Esch (26-27, 9e j.)…
Peut-être mais à la fin, ça s’est terminé comme toujours par une défaite.
> Comment l’expliquez-vous ?
J’ai bien une petite idée, mais je préfère la garder pour moi…
> Par rapport à la saison dernière, l’équipe n’a pas connu de profonds chamboulements. Comment expliquez-vous alors cette différence de niveau ?
La saison dernière, ce n’était pas vraiment meilleur. On a fini la saison à la quatrième place. Et là, on est au même stade…
> Mais à l’issue de la saison régulière, l’équipe pointait tout de même à une longueur du leader. Cette saison, le club comptait onze points de retard sur Esch…
Oui c’est vrai, mais ensuite on s’était effondré durant le play-off titre. Là, aujourd’hui, c’est catastrophique !
> Dans ce contexte, le succès obtenu contre Pétange (40-27) a-t-il fait du bien ?
Toute victoire est bonne à prendre…
> La mauvaise série traversée a-t-elle pesé sur l’ambiance du vestiaire ?
Sur l’ambiance non, mais il manque cette confiance que tu peux avoir quand tu enchaînes les bons résultats.
> Le jeu ne repose-t-il pas de trop, comme lors de la demi-finale de la Coupe de Luxembourg perdue contre Käerjeng (26-28), sur les épaules de Yann Hoffmann ?
On n’a pas fait un si mauvais match. Après, pour ce qui est du jeu, cela relève du choix tactique.
> Avec les Red Boys, vous avez connu cette saison votre première campagne européenne en Roumanie, à Odorhei. Quels souvenirs en gardez-vous ?
On a pris deux volées mais franchement, même en étant à 300 %, on n’aurait rien pu faire. En face, il y avait quand même d’anciens internationaux, c’était une belle équipe. Après, les 4-5 jours passés là-bas ont permis de resserrer les liens entre nous. C’était vraiment sympa. C’est toutefois dommage que l’on n’ait pas su tirer profit de cette expérience sur le terrain.
> Sur le plan personnel, vous êtes davantage utilisé alors que vous ne sembliez ne plus faire partie des plan de l’entraîneur…
Si je joue, c’est en raison de circonstances du moment. Pour le reste, je ne suis pas sûr d’avoir figuré un jour dans les plans de l’entraîneur…
Entretien avec Charles Michel