L’extension du quartier Nonnewisen se poursuit. Le conseil communal a présenté la physionomie du nouvel îlot «6N». 5 045 m² de logements et de commerces assez futuristes.

Quand on parle de quartier d’avenir à Esch-sur-Alzette, on évoque souvent Belval. C’est oublier qu’à deux pas du centre l’un des projets les plus ambitieux de ces dix dernières années se poursuit : les Nonnewisen. Géographiquement parlant, il s’agit de la zone qui longe la route 4D et les concessionnaires Renault et BMW. L’aménagement de cet espace a débuté en 2010 avec l’école et les premiers bâtiments. La moitié du projet est sortie de terre et 35% des 2 000 habitants attendus y vivent déjà dans des immeubles colorés.

Vendredi, le conseil communal d’Esch-sur-Alzette a voté la suite du projet. L’aménagement du lot dit «6N». « Nous avons notre jargon, sourit Henri Hinterscheid, l’échevin à l’urbanisme. Il s’agit d’une zone de 5 045 m² qui s’inscrit dans la continuité du travail accompli. »

Des logements et des commerces aussi

Ce nouvel îlot comprend 17 maisonnettes de 120 m² en bois, 9 appartements duplex de 120 m² et 19 appartements avec des surfaces variant entre 65 et 110 m². On retrouvera aussi des surfaces commerciales (325 m²) ainsi qu’un parking souterrain à deux niveaux de 245 places. « De nombreuses zones des Nonnewisen sont interdites aux voitures , précise Henri Hinterscheid. Mais à un moment donné, si on veut inciter les gens à moins utiliser leur voiture, il faut bien qu’ils puissent se garer quelque part ! » D’où le fameux parking.

Au volet écologie toujours, Henri Hinterscheid estime que la Dippach, rivière qui traverse le quartier, pourra à terme être entièrement renaturée. « Nous y allons par étape , a précisé l’échevin. Mais la qualité de l’eau s’améliore d’année en année et la première tranche de renaturation (rendre à la rivière son inclinaison naturelle) est concluante .»

Les travaux de construction du nouvel îlot se chiffrent à 28 millions d’euros; ils devraient s’achever en 2018. Mais la somme investie par la commune et le Fonds du logement n’est pas à perte. « Le retour se fait en vendant les constructions… nous jouons le rôle de promoteur public », résume Henri Hinterscheid. Et pourquoi jouer ce rôle ? « Pour accélérer sur la problématique du manque de logements et pour viser un public parfois ignoré par les promoteurs privés, à savoir les familles qui ont besoin d’appartements assez vastes pour s’installer .» Il y a de l’avenir à Esch, on vous le dit !

Hubert Gamelon