Le syndicat de la fonction publique revendique la fin du traitement différencié des fonctionnaires-stagiaires.
Le comité fédéral de la Confédération générale de la fonction publique, désormais présidé par Romain Wolff, s’est réuni hier pour faire le point sur la situation politique et sociale du pays. Principal constat : la situation des finances publiques reste bien meilleure que d’aucuns ne souhaitent le faire croire, souligne la CGFP dans un communiqué. Il n’existerait donc «aucune raison» pour revoir actuellement le système des pensions, souligne le syndicat.
Par la même occasion, la CGFP déplore une nouvelle fois que la réforme fiscale, en vigueur depuis le 1er janvier, ne profite pas davantage aux ménages, fortement sollicités pour redresser la barre.
Une baisse des indemnités à revoir
Considérant qu’il reste de la marge, y compris après la conclusion du nouvel accord salarial début décembre, la CGFP a décidé, mercredi, de remettre le couvert et d’adresser un nouvel appel au gouvernement. Cette fois, la période de stage des fonctionnaires est concernée. Depuis la réforme de la fonction publique, les candidats ayant réussi leur examen d’entrée doivent effectuer un stage de deux ou trois ans avant d’acquérir le statut de fonctionnaire à part entière. Dans ce contexte, il avait été décidé de baisser les traitements des fonctionnaires-stagiaires à 80 % du traitement de base pour les deux premières années et à 90 % pour la troisième année de stage.
«En contrepartie, le stage devait être revu de fond en comble afin que ce dernier profite de véritable temps de formation pour les futurs fonctionnaires», rappelle la CGFP. La situation sur le terrain serait cependant bien différente. «Dès leur premier jour, les stagiaires sont utilisés comme fonctionnaires à part entière», constate le syndicat dans son communiqué. C’est pourquoi la CGFP revendique de mettre fin à cette règle du «80-80-90».
Il s’agit d’un pas de plus par rapport à ce qui avait été acté dans l’accord salarial. Début décembre, des «adaptations ponctuelles» de «certaines indemnités de stage» avaient été décidées afin de «redresser des incohérences».
Parmi les autres revendications majeures retenues hier par le comité fédéral de la CGFP figure une hausse du salaire social minimum dans le cadre de la réforme de ce dernier, qui sera rebaptisé en Revis.
La CGFP revendique également la transposition rapide de la réforme de la fonction publique au niveau du secteur des soins de santé et du secteur social. Depuis plusieurs mois, les tensions dans ce secteur sont importantes.
ERREUR DANS VOTRE ARTICLE « Parmi les autres revendications majeures retenues hier par le comité fédéral de la CGFP figure une hausse du salaire social minimum dans le cadre de la réforme DU RMG, qui sera rebaptisé en Revis. »
C’est le RMG qui sera réformé et rebaptisé Revis et non le salaire social minimum (SSM) : pour certaines catégories de personnes, le RMG est plus intéressant que le SSM. Les personnes qui travaillent au SSM sont donc contraintes de demander un complément RMG (=Revis) pour gagner autant ou à peine plus qu’une personne qui ne travaille pas…
La CGFP considère donc que le SSM n’est pas assez élevé puisqu’il maintient les salariés concernés en-dessous du seuil de pauvreté et fait d’eux des assistés sociaux d’office alors même qu’ils travaillent!!!