Lundi, le gouvernement a publié les chiffres du secteur de l’assurance pour le premier trimestre de l’année, reflétant une belle progression malgré une croissance faible.
Sur les trois premiers mois de l’année, l’encaissement du secteur des assurances a enregistré un mouvement de hausse notable, selon le gouvernement, après un exercice 2016 indécis au cours de ses trois premiers trimestres et même en recul important en fin d’année. «Toutes branches d’assurances confondues, les primes ont augmenté de 5,67 % par rapport à la même période de l’exercice précédent», peut-on lire dans un communiqué.
C’est la branche «non vie» qui a le mieux progressé avec une augmentation de 9,12 % sur le premier trimestre par rapport au même trimestre un an auparavant. La branche «vie» ne progresse que de 5,14 % par rapport au premier trimestre 2016.
Si la progression semble satisfaisante, elle masque des évolutions divergentes et de très grande ampleur suivant les types de produits : pour les produits à rendements garantis les primes sont en diminution de 27,89 % par rapport au trimestre correspondant de l’année antérieure et se situent à leur plus bas niveau depuis la mi-2015.
Une croissance modeste
La collecte nette est même légèrement négative, les rachats dépassant le niveau de l’encaissement. Cette baisse est plus que compensée par la hausse de 26,92 % pour les produits vie en unités de compte, branche pour laquelle les prestations sont également en forte augmentation sans pourtant aboutir à un mouvement de décollecte.
Le total des provisions techniques des assureurs vie s’établit à 163,50 milliards d’euros à la fin mars 2017, en progression de 10,81 % par rapport à la fin mars 2016, et de 2,37 % par rapport à la fin décembre 2016. «Vu le contexte boursier favorable du premier trimestre on aurait pu s’attendre à une progression plus vigoureuse alors que la croissance plus modeste s’explique par les quelque 4,28 milliards d’euros de rachats et autres prestations du premier trimestre 2017 qui correspondent à un taux de rachat en base annuelle de 10,55 % par rapport aux provisions techniques. Ce taux est en progression sensible par rapport à celui de 8,16 % du quatrième trimestre de 2016», souligne le communiqué.
De son côté, l’assurance «non vie», en progression, sur les trois premiers trimestres, les assureurs luxembourgeois travaillant essentiellement, sinon exclusivement sur le marché national, ont enregistré une croissance de leur encaissement de 3,28 %. Avec une hausse de 14,35 % de leur encaissement, les entreprises opérant à l’étranger dans les branches d’assurances «non vie» hors assurances maritimes continuent sur leur trajectoire dynamique des trimestres précédents.
Concernant les chiffres de l’assurance maritime, qui est essentiellement le fait de quelques grandes mutuelles dont l’encaissement reflète l’évolution des sinistres, ils ne seront disponibles qu’ultérieurement.
Le Quotidien