A Neimënster, Remich ou Bonnevoie, lors des célébrations du 1er mai, les différents syndicats ont tenu des discours proches. Tous ont appelé à résister aux sirènes populistes en Europe, tout en insistant sur les avancées sociales à mener au Grand-Duché.
Cette année encore, le président de l’OGBL a abordé le 1er mai avec un regard inquiet pour l’Europe. La directrice générale de Neimënster a elle aussi appelé à un sursaut, rappelant que la culture et la convivialité ne sont pas de vains mots au Luxembourg. Jugeant que l’extrémisme menace la cohésion européenne et nationale, et ne connaît pas de frontières.
« Un grand nombre de nos craintes sont, hélas, devenues réalité », déplorait André Roeltgen. Le président de l’OGBL fait en effet un constat glaçant : «Les partis et mouvements nationalistes et populistes ont continué à gagner en puissance en Europe et ont pu réaliser des percées politiques», citant le Brexit ou «le démantèlement des droits démocratiques en Hongrie et en Pologne.» Et l’Europe est désormais face à une échéance cruciale pour son avenir : le second tour de la présidentielle française, dimanche.
«L’Europe sociale a été négligée»
Du côté de Remich, le président du LCGB Patrick Dury a tenu un discours offensif, qui n’a pas épargné le gouvernement Bettel.
Le chef de l’organisation syndicale chrétienne-sociale s’est exprimé sur l’Europe qui selon lui «ne doit pas céder aux populistes». Il a également revendiqué une «approche fondamentalement nouvelle en ce qui concerne la lutte contre le chômage et surtout le chômage des jeunes». Car selon lui, l’Europe sociale a été «négligée».
Sur le Grand-Duché, le LCGB a réclamé une politique intérieure «encore plus intégrative». Dans une allusion à la conquête spatiale entreprise par le Luxembourg, Patrick Dury a estimé que le gouvernement a la «tête et les pensées dans les étoiles, semblant oublier les problèmes des gens, qui sont plus terre à terre».
lcgb 1er mai 2017
https://t.co/YJ6SvD5hw3— Aude Forestier (@AudeForestier) 1 mai 2017
La réalité quotidienne des Luxembourgeois s’est également invitée au Casino syndical de Bonnevoie, où le FNCTTFEL-Landesverband a milité pour une augmentation supplémentaire de la tranche de l’index de l’ordre d’1,5%, un nouveau réajustement des pensions, la réduction du temps de travail, une meilleure mobilité…
Le syndicat des cheminots a plaidé pour plus d’équité sociale, car « dans un monde qui change à toute vitesse, l’aspect social reste très souvent sur le carreau », a souligné le président Jean-Claude Thümmel.
Le Quotidien
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