La Grande-Bretagne doit d’abord régler les questions du divorce avec l’UE avant d’engager des discussions sur un futur accord commercial avec l’Union, a prévenu vendredi le président du Conseil européen Donald Tusk.
Dans une lettre aux chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays restants de l’UE, avant un sommet samedi à Bruxelles consacré au Brexit, Donald Tusk a affirmé: « avant de parler de notre futur, nous devons régler les questions du passé ».
La Grande-Bretagne aurait voulu régler les termes du divorce et parallèlement négocier un accord commercial.
« Je voudrais que nous soyons unis autour de ce principe clé lors du sommet à venir: il faudra d’abord régler les questions concernant les personnes, les finances et l’Irlande », avant de négocier un accord commercial, a martelé M. Tusk.
Trois grands sujets sont ainsi sur la table. Premièrement le sort des quelque 3 millions de citoyens de l’UE vivant au Royaume Uni, et celui du million de Britanniques résidant dans l’UE.
Deuxièmement, les finances, c’est-à-dire la facture à payer par la Grande-Bretagne pour quitter l’UE: elle est estimée à environ 60 milliards d’euros par les Européens.
Enfin, la question de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord, province britannique.
« Ce n’est pas seulement une question de tactique, mais étant donné le temps limité qui nous est imparti pour conclure les discussions, c’est la seule approche possible », a écrit M. Tusk aux 27 chefs d’Etat et de gouvernement.
Ces déclarations interviennent un jour après une prise de bec entre la chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May sur les négociations à venir sur la sortie de la Grande-Bretagne, prévue pour mars 2019.
« Un pays tiers ne bénéficiera pas des mêmes droits, ou de droits plus avantageux, qu’un pays membre » de l’Union européenne, a prévenu Mme Merkel.
Dans la soirée, Mme May a réagi en accusant les 27 autres Etats membres de l’UE de « s’unir contre » son pays.
Les Britanniques ont décidé de quitter l’UE à la suite d’un référendum tenu en juin 2016.
Le Quotidien / AFP