En un mois, le Luxembourg a connu quatre fausses alertes à la bombe provoquant panique et déploiement sécuritaire conséquent. La police grand-ducale rappelle les mauvais plaisantins à la loi.
Le dernier canular en date remonte à pas plus tard que ce jeudi matin, quand les clients du City Concorde de Bertrange ont dû être escortés vers la sortie après un coup de fil anonyme. En début de semaine, c’est la salle de shoot de Bonnevoie qui était évacuée après un appel menaçant. Jeudi dernier, même chose dans un magasin de bricolage de Bettembourg. Et beaucoup se souviennent encore de la soirée chaotique du 24 mars au Kirchberg.
« Une fausse alerte cause une panique inutile parmi la population et les personnes directement concernées », rappelle la police, sans oublier « l’engagement de moyens de secours substantiels ». Des effectifs mobilisés pour rien, parfois aux dépens de vraies urgences et réels besoins d’assistance. Les forces de l’ordre soulignent également les pertes financières pour les commerçants, contraints de fermer boutique souvent durant de longues heures d’angoisse. Ceux-ci peuvent d’ailleurs se constituer partie civile afin de demander réparation du préjudice subi.
Jusqu’à cinq ans de prison
La blague de très mauvais goût peut en tous cas coûter très cher à son auteur. Est en effet passible d’un emprisonnement de 8 jours à 5 ans et d’une amende de 300 euros à 3 000 euros, « celui qui par paroles, par écrit, ou par tout autre moyen, aura fait l’annonce d’un danger qu’il sait inexistant, ayant entraîné directement ou indirectement l’intervention de la force publique, d’un service public ou de tout autre service de surveillance ou de sauvetage », comme le stipule l’article 319 du Code pénal.
A noter qu’en cas d’entrave au fonctionnement d’un service public ou d’une entreprise, même privée, le minimum des peines prévues est respectivement porté à trois mois de prison et à 500 euros d’amende.
Le Quotidien