La préfecture de Moselle et la ville de Metz ont rouvert mardi le camp de Blida, non loin du centre-ville de Metz, où quelque 130 demandeurs d’asile se sont réinstallés dans l’après-midi, confirmant une information de France Bleu Lorraine.
« La situation d’hébergement était complètement saturée », a expliqué la directrice départementale de la cohésion sociale en Moselle, Anoutchka Chabeau. « Depuis le 22 mars, la préfecture n’était plus en mesure de trouver une seule place disponible ». Face à cette situation, la préfecture et la ville ont décidé de rouvrir le camp de Blida, non loin du centre ville, pour héberger des familles, majoritairement albanaises, kosovares, et quelques Afghans qui s’étaient installés dans un parc. Toutes s’étaient déjà présentées au dispositif de premier accueil afin de lancer une procédure d’asile.
Ce camp de Blida avait été évacué en novembre, alors que plusieurs centaines de personnes y étaient installées. Entre le 1er janvier et le 31 mars, « il est arrivé 1 350 personnes, dont 557 en mars », a précisé Mme Chabeau. « Le préfet a pris toutes les mesures possibles pour arriver à mettre à l’abri les personnes vulnérables. Nous avons constamment ouvert nos capacités, réquisitionné des chambres d’hôtel », mais cela n’a pas suffit.
La décision a donc été prise, face aux « conditions plus précaires que précaires » dans lesquelles s’étaient installées des famille, « d’ouvrir un site de mise à l’abri humanitaire à Blida, qui permette au moins de disposer d’éléments de première nécessité comme l’eau potable, des sanitaires, des douches, ou encore l’électricité ». La gestion du site a été confiée à Adoma, avec une présence 24h/24, afin de sécuriser les lieux, et d’éviter « que certaines personnes s’accaparent des éléments » mis à disposition, et en fassent payer l’usage.
Le Quotidien/AFP