Une centaine d’alpinistes emmitouflés ont bravé mardi le froid glacial et le manque d’oxygène pour danser, du mieux qu’ils pouvaient dans ces circonstances, au rythme de musiques électroniques à l’occasion de « la plus haute fête sur Terre » au camp de base de l’Everest.
Le célèbre DJ britannique Paul Oakenfold a donné dans la matinée un concert à 5 380 mètres d’altitude, au pied du toit du monde, un événement destiné à sensibiliser au réchauffement climatique et à lever des fonds pour des ONG. Sous une tente décorée des traditionnels drapeaux de prières colorés du Tibet, le musicien a officié devant un groupe de montagnards en doudounes et bonnets, un public bien différent des fêtards d’Ibiza ou de Goa. « C’est vraiment incroyable. Je me sens si chanceux d’avoir pu me produire ici », a déclaré au téléphone l’artiste aux trois décennies de carrière.
Son public a quant à lui semblé ravi : « C’était assez cool. Cela fait plusieurs années que je viens mais je n’avais encore jamais rien vu de tel », a raconté l’Américain Ben Jones, employé d’une compagnie d’alpinisme. Ranzen Jha, un DJ népalais qui s’est produit à la suite de Paul Oakenfold, a exprimé sa satisfaction face au nombre des spectateurs. « Le message s’est répandu et beaucoup de personnes sont venues », s’est-il réjoui.
WE DID IT….@pauloakenfold plays a set at Everest Basecamp!! Huge thanks to everyone that made it happen @Bremont @LandRoverUKPR pic.twitter.com/MqJWV1bkUl
— Kenton Cool (@KentonCool) 11 avril 2017
Il aura fallu aux artistes dix jours de trek, le matériel sonore transporté à dos de sherpas et de yaks, pour atteindre le camp de base. Avant de s’attaquer au sommet, les candidats à l’Everest font des allers-retours entre les différents camps pendant plusieurs semaines afin d’habituer leur organisme aux conditions extrêmes de la très haute altitude.
Le Quotidien/AFP