Le Festival du rire de Bastogne se clôture avec un nouveau franc succès. Michel Boujenah a étonné positivement. Et toujours des découvertes. Entretien avec David Martin, du comité d’organisation.
Comment expliquez-vous que vos dates font salle comble durant tout le Festival du rire de Bastogne?
David Martin : Nous n’avons que des spectacles qui affichent complets depuis la première édition, à l’exception d’un seul. Cette année, nous avons toutefois eu des spectacles «sold-out» très tôt. Avant Noël, il n’y avait déjà plus de tickets pour Bigard, Jarry, Jérôme de Warzée et Kody. Le gala d’ouverture a ensuite affiché complet assez vite. Les derniers tickets ont été vendus juste avant le festival. Le mardi, c’est-à-dire le quatrième jour, la totalité des tickets était écoulée.
Le succès est dû à beaucoup d’éléments. L’affiche 2017 a marqué les esprits, principalement grâce à un effet Bigard. Nous avons aussi de plus en plus de fidèles. Nous avons des spectateurs qui assistent à cinq ou six spectacles. Nous avons aussi eu une communication importante via de nombreux canaux (presse écrite, audiovisuelle, réseaux sociaux).
Vous aviez misé sur des grosses pointures françaises. Est-ce qu’elles ont répondu à l’attente?
Oui, totalement. Et parfois même au-delà de ce que le public attendait. Certains étaient un peu sceptiques par rapport à notre choix de programmer Michel Boujenah. Même parmi nos sponsors. Après le spectacle, ils sont venus me trouver pour me dire que c’était le meilleur moment du festival, voire même de l’histoire du festival. Nous savions que ce spectacle marquerait les esprits tant au niveau de l’humour que de l’émotion. Jarry est l’autre nom que l’on nous cite beaucoup. Une énergie folle qui n’a laissé personne indifférent.
De bonnes surprises dans la programmation?
Pour nous, il n’y a pas réellement de surprises. Chaque artiste est vu deux fois par l’équipe de programmation. Par contre, nos spectateurs ont des surprises. Bérengère Krief, quasiment personne ne la connaissait à Bastogne, mais tout le monde a adoré! Comme en 2016 avec Caroline Vigneaux. Les premières parties sont aussi un succès. Les prestations de PE et Cécile Djunga ont été très remarquées. La Française Marine Baousson était aussi une belle découverte. Lors du gala, Jovany a conquis toute la salle. Sans oublier Élodie Poux qui en était à son deuxième passage chez nous et qui fait partie des chouchous de notre public.
La volonté est aussi de mettre à l’honneur les artistes belges. Satisfait de ce que vous avez vu?
Nous aurons toujours des Belges à l’affiche, mais il est impossible, selon moi, de faire une très belle programmation sans traverser la frontière. Je suis notamment très satisfait du mercredi soir. Le concours était d’un niveau impressionnant. Il est clair que ce sont des artistes dont on reparlera dans les années qui viennent. Ce concours fait partie de nos fiertés. PE était reparti avec trois prix en 2016, il était de retour et a cartonné en première partie de Jean-Marie Bigard. Il reviendra. Cécile Djunga a remporté deux prix et nous sommes convaincus qu’elle et PE sont deux humoristes qui vont avoir une belle carrière.
Thierry Lefèvre (L’Avenir)