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[Volley] Champion avec Strassen, Ralf Lentz ouvre la boîte à souvenirs


Ancien international (1998-2015), l'inoxydable Ralf Lentz a obtenu son vingtième trophée avec Strassen. Pas de quoi toutefois le rassasier puisqu'il a décidé de poursuivre l'aventure la saison prochaine. (photo Julien Garroy)

Du haut de ses 36 ans, Ralf Lentz compte 20 trophées nationaux! Pour Le Quotidien, celui qui a passé l’âge de pleurer, est allé fouiller dans ses nombreux souvenirs.

Dimanche, Strassen a remporté son quatorzième titre de champion national. L’ancien international en a dix à son compteur (et 10 coupes!).

LE PLUS BEAU

«On pleure facilement quand on est jeune»

Ralf Lentz  : «Le plus beau, c’est toujours le premier. Celui de 2004 contre Pétange. J’avais 23  ans, c’était ma sixième saison dans cette équipe qui, jusque-là, n’avait pas le niveau pour jouer le titre. On n’était donc pas favori. Je me souviens d’avoir pleuré. Bon, faut dire qu’on pleure plus facilement quand on est jeune (il rit) … Dans cette équipe, il y avait Massimo Tarantini (NDLR  : actuel entraîneur adjoint de Strassen), Pol Manderscheid, François Ries… Ce titre fut le point de départ de cette série qui fait que, depuis 14  ans, Strassen gagne au moins un trophée chaque saison.»

LE PLUS INATTENDU

«La mayonnaise n’avait jamais vraiment pris»

«La Coupe gagnée en 2013. À Strassen, on n’était pas parvenu à intégrer les nouvelles recrues. La mayonnaise n’avait jamais vraiment pris et l’équipe, dans laquelle figurait Tomsicek, Kuchar, Londinière, Rychlicki, qui n’avait pas encore le niveau qui est le sien, Vosalho, manquait de cohésion. Mais, en demi-finale contre Diekirch, qui avait une équipe bien plus forte que la nôtre, on réalise notre meilleur match de la saison. Et en finale, contre Fentange, on s’impose dans le tie-break après avoir été mené 8-1!»

LE PLUS FACILE

«En 2011, on était tellement supérieur»

«Notre doublé coupe/championnat réalisé en 2011, la saison de notre exploit contre Modène en 32 e de finale de la Challenge Cup. Cette saison-là, on était tellement supérieur qu’on avait terminé la saison invaincu. Karl Kvasnicka était au top de sa forme et Vosalho avait réalisé l’une de ses meilleures saisons.»

LA PLUS BELLE AMBIANCE

«900 spectateurs, c’était génial!»

«Ce n’était ni en coupe ni en championnat, mais lors de ce match contre Modène. Faut se rendre compte qu’à l’échelle du volley-ball, ce club c’est l’équivalent de l’AC Milan! Pour l’occasion, on avait installé des gradins derrière le terrain pour pouvoir accueillir des gens qui sont venus de France, d’Allemagne et de Belgique pour assister à cette rencontre? Il y avait 900  spectateurs, c’était génial!»

LA PLUS GROSSE FÊTE

«Il y a rarement eu des trucs spectaculaires»

«Je ne me souviens plus de l’année… C’était après un titre de champion, le club avait privatisé le Broutgaass à Strassen où on avait l’habitude de se rendre le vendredi soir après l’entraînement pour papoter autour d’une bière. On a fêté jusqu’à 6  h du matin, mais il y a rarement eu des trucs assez spectaculaires lors de nos soirées…»

LA PLUS BELLE ÉQUIPE

«Celle de 2011 et celle d’aujourd’hui»

«Il y en a deux, celle de 2011 et celle d’aujourd’hui. Sur le plan du jeu, celle de la saison 2010/2011 était top! Je me souviens qu’en match de préparation, on avait battu des pensionnaires de D1 néerlandaise et allemande. Et puis, il y a celle de cette saison qui a été remarquable de cohésion, nous permettant de faire taire tous nos détracteurs. Ces dernière saisons, on était tellement au-dessus du lot qu’on gagnait mais sans forcer. Sans avoir besoin de se battre. C’est vrai qu’on avait Kamil sur qui on s’appuyait lorsque la situation était un peu chaude. Alors, c’est vrai que son départ a obligé Robert (Tomsicek)à travailler différemment à la passe. À voir les temps forts et faibles de ses partenaires, afin de les solliciter aux bons moments.

Maintenant, les discours d’avant-saison affirmant que Strassen ne valait plus rien sans Kamil, ça nous a un peu énervés. Le club gagnait des titres avant lui et on a démontré qu’il continuait d’en gagner aussi sans lui. Ce qui me fait dire tout simplement que certains devraient un peu moins parler et travailler un peu plus avec leur équipe plutôt que de se retrouver chaque année les mains vides…»

LE PLUS BEL ADVERSAIRE

«Fentange dégage une cohésion»

«Cette équipe de Fentange. Elle dégage une vraie cohésion, elle a livré un vrai combat de bout en bout et, en plus, elle est très sympathique. Après le match, elle nous a témoigné beaucoup de respect en venant nous féliciter. Au moment de se serrer la main, on voit vite si c’est juste une simple question de protocole. Là, ce n’était pas le cas. D’ailleurs, l’un ou l’autre joueur sont venus nous dire un petit mot gentil après.»

Charles Michel