Au moins 58 personnes, dont des enfants, ont été tuées mardi dans une frappe aérienne qui a émis du « gaz toxique » dans une ville du nord-ouest de la Syrie tenue par les rebelles, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’ONG a indiqué que les personnes étaient décédées en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, mais elle n’était pas en mesure de donner la nature de ce gaz. Des dizaines d’autres personnes souffrent de problèmes respiratoires et d’autres symptômes.
L’OSDH, basée en Grande-Bretagne et disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, n’était pas en mesure non plus de dire si les raids étaient le fait d’avions de l’armée syrienne ou de ceux de la Russie, allié du régime. Elle a indiqué que des sources médicales dans la ville avaient fait état d’évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes. Des photos de militants montrent les volontaires des Casques Blancs, les secouristes en zone rebelle, aider des blessés en les aspergeant d’eau avec des tuyaux d’arrosoir.
La province d’Idleb est largement contrôlée par une alliance de rebelles et des jihadistes. Le gouvernement syrien dément utiliser des armes chimiques dans une guerre qui a déjà fait plus de 320 000 morts depuis mars 2011. Il a ratifié la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en 2013.
Le Quotidien/AFP