L’attaquant n’aura pas le quota requis de matches pour valider sa 2e année de contrat en option. Et visiblement n’en fait pas un drame.
« Un jour, je suis arrivé à l’entraînement et le coach m’a dit de prendre ma douche, de boucler mon sac et de voir ce que je pouvais faire au niveau de mon contrat. ». (Photo : Editpress)
Aurélien Joachim n’a pas forcément la tête des mauvais jours, mais on l’a connu plus détendu. Une certaine lassitude le retient de sourire trop ouvertement. Le début d’année très médiocre du CSKA Sofia d’une part, qui jouait bien mieux en préparation que depuis la reprise du championnat (aucune victoire en quatre matches de championnat), ses déboires personnels d’autre part. L’attaquant a dû en effet faire front devant une petite tempête médiatique déclenchée par certains de nos confrères bulgares qui ont repris des bribes d’un article paru chez nos confrères du Tageblatt, il y a deux semaines pour mettre des analyses qui ne lui appartenaient pas… dans sa bouche.
« Un jour, je suis arrivé à l’entraînement et le coach m’a dit de prendre ma douche, de boucler mon sac et de voir ce que je pouvais faire au niveau de mon contrat. » Comme ça, sans sommation. Parce que des journalistes locaux peu scrupuleux et ayant fait profession de casser le CSKA, ont décidé de se payer la tête du petit Luxembourgeois de service. Joachim ne se démonte pas… mais démonte. Tous les arguments. « Je ne suis pas parti durant l’hiver alors que j’avais des offres intéressantes juste pour aider le CSKA et je balancerais des trucs sur le club et le coach? On ne peut pas me faire porter le chapeau pour ce que d’autres écrivent ! »
> Et pourquoi pas la Chine ?
Avoir clarifié la situation n’a pas réglé tous ses problèmes, loin de là. C’est que Joachim sait d’ores et déjà qu’il devra quand même boucler ses valises en juin. Longtemps blessé (et pas forcément bien soigné par le club), il ne parviendra pas à remplir le critère qui lui permet de valider automatiquement sa deuxième année d’option : avoir disputé au moins 50 % des matches de la saison. Et pas question, a priori, de compter sur la mansuétude d’un club qui souhaite réduire le budget et donc les salaires, malgré l’arrivée d’un nouvel investisseur. « On ne m’a toujours rien proposé, donc j’imagine qu’un nouveau contrat ne me sera pas offert. En fait, je le sais. »
Il ne le dit pas, n’avoue même pas le penser, mais on sent Joachim quand même un peu soulagé d’avoir à ne pas rester dans la capitale bulgare. La mentalité locale l’a usé. Cela se sent, cela se voit. Et un autre challenge, à 28 ans, ne le rebutera pas, c’est une certitude. Dans les prochaines semaines, il devrait signer quelques mandats avec plusieurs représentants, lui qui ferraille à l’heure actuelle pour faire rayer la mention du nom d’un agent de joueurs allemand qui prétend qu’il est son poulain et s’est vendu comme tel sur le peu regardant site (qui fait pourtant figure de référence bien aléatoire dans le milieu) Transfermarkt. « Ce gars, j’ai discuté une fois avec lui après un match de la sélection et il prétend que je suis sous contrat avec lui », sourit-il. C’est, il est vrai, le genre de pépin qui passe pour une broutille après les embrouilles qu’il a connues à Sofia.
Et puis rien n’interdit de penser que l’ancien Dudelangeois trouvera facilement. Un club chinois de D2 s’était manifesté cet hiver, quelques jours avant la fermeture du marché des transferts et avait même entamé des discussions avec le CSKA Sofia, qui n’était pas vendeur. Le contrat était en or massif par rapport à ce que Joachim touche actuellement et le challenge semblait excitant. Reste à voir s’il peut lui être reproposé dans deux mois. Ou s’il faudra aller chercher ailleurs.
De notre journaliste Julien Mollereau