La nouvelle carte des réseaux cyclables a été présentée. L’outil, élaboré tous les deux ans par la LVI, montre que les pistes urbaines progressent peu.
C’est un document précieux que la Lëtzebuerger Vëlos-Initiativ (LVI) publie tous les deux ans. Pour les débutants, il s’agit d’une carte claire et détaillée de toutes les pistes nationales et régionales de vélo du pays. Pour ceux qui s’y connaissent déjà, la carte offre une véritable radiographie de l’évolution des pistes cyclables au Luxembourg. Il suffit de comparer les tracés édition par édition pour se rendre compte des progrès réalisés… ou du manque flagrant de pistes dans certains coins du pays. Que retenir de cette carte des réseaux cyclables 2017 ?
Les initiatives régionales pour développer le vélo-tourisme sont notables. Quelques beaux projets ont émergé, notamment dans le canton de Redange, avec l’achèvement de deux circuits de randonnée. La région accueille déjà la piste EuroVelo numéro 5, c’est dire le succès de l’ouest du pays. L’est, avec le Mullerthal, n’est évidemment pas en reste. Les pistes sont déjà fournies et seuls cinq petits kilomètres ont été rajoutés entre Larochette et Fischbach.
Ce n’est pas encore ça…
En revanche, on reste dubitatif sur la progression du réseau cyclable dédié aux travailleurs. Le gouvernement, sous l’impulsion de déi gréng, ne cesse de mettre la pression pour augmenter le réseau cyclable «utile» permettant au plus grand nombre d’aller au travail en vélo. Mais les réalisations peinent à venir ! De beaux projets sont pourtant annoncés : une piste cyclable Longwy-Athus-gare de Rodange pour les frontaliers, le raccordement de Differdange à Pétange et Belval en ligne droite via la piste cyclable nationale 8, une nouvelle piste entre la gare et le centre de Luxembourg (la passerelle du pont Adolphe, d’ici le mois d’août). Mais de nombreux points noirs subsistent. Tout d’abord, la fameuse liaison directe Mersch-Kirchberg n’est toujours pas achevée. Il reste de nombreux détours inutiles et passages dangereux. Mais clairement, c’est principalement le sud du pays qui manque de pistes adaptées. La piste cyclable Dudelange-Bettembourg n’est pas sortie de terre, alors que ce pôle urbain est évident.
La ville d’Esch-sur-Alzette est isolée aussi : il n’existe aucune piste sécurisée permettant de relier Belval ou encore Luxembourg, les deux pôles de création de bureaux du pays. «Nous sommes en train d’étudier la possibilité d’une voie rapide pour vélos entre Esch et Luxembourg, glisse Monique Goldschmit. Ce serait une route toute droite de 12 km, faisable en une demi-heure.»
Pour les sportifs, ou pour les malins qui opteraient pour le vélo électrique. Il faut en acheter un dès maintenant, le gouvernement offre 300 euros de réduction fiscale sur les vélos (clever-fueren.lu) !
Hubert Gamelon