Depuis la semaine dernière, les temps de parcours entre Richemont et la frontière luxembourgeoise sont affichés sur les panneaux de l’A31. Ces mesures sont globalement réalistes. Mais est-ce efficace ?
Dix-sept mois après son lancement, le dispositif d’anticipation des bouchons sur l’A31 ne donne toujours pas satisfaction. Et c’est peu de le dire. Il s’agit alors pour le préfet de donner un coup de fouet à cette initiative censée fluidifier le trafic, mais jugée inefficace par bon nombre d’usagers de la route.
C’est ainsi que depuis la semaine dernière, fleurissent, sur les panneaux à messages variables positionnés en hauteur, les temps de parcours entre Richemont et la frontière luxembourgeoise. Le dispositif a pour but de renforcer la compréhension du système de régulation des vitesses à 70, 90 et 110 km/h en fonction de l’encombrement des voies. Nous avons emprunté l’axe autoroutier le matin aux heures de pointe, en journée et en début de soirée pour juger de son efficacité. Résultat : les chiffres annoncés sont plutôt fidèles à la réalité, mais les automobilistes ont toujours cette tendance à s’affranchir des conseils pour mieux partager cette route encombrée. Malgré la menace de verbalisation.
Aux premières heures de la matinée
Il n’est même pas 7h. En route pour le Luxembourg. Avec un lacet bitumé complètement saturé, croire que la vitesse régulée s’avance comme une solution est complètement un leurre. Voitures, bus, motos, camions parfois mêlés aux camping-cars et autres caravanes tractées se frayent un chemin tant bien que mal. Savoir combien de temps on va passer dans les retenues matinales paraît presque un gadget. Seuls les touristes noyés parmi les dizaines de milliers de frontaliers pourraient y voir un intérêt, si, bien sûr, leur GPS ne l’indique déjà pas.
En journée
Une fois l’A31 vidée au cours de la matinée, l’on peut alors lever le nez et comparer les valeurs affichées sur les panneaux et le temps de trajet réel effectué. Exemple : « Frontière à quatorze minutes » , promet le panneau. Depuis Thionville, on file au vent, passe la sortie Volmerange et l’aire d’Entrange ; l’ancien poste frontière se profile à l’horizon. On valide : à peine un quart d’heure de voiture !
À la sortie des bureaux
Trois jours durant, nous avons opéré le même rituel. Et à chaque fois, le même constat. En fin de journée, les voitures s’élancent sur le chemin du retour, la plupart à allure constante. Le flot important de circulation empêche tout écart en termes de vitesse avec le code de la route. Ceux qui doublent sur la voie de gauche ne dépassent même pas la vitesse conseillée. Là aussi, les valeurs affichées sur les panneaux au-dessus de la route indiquent le bon temps de trajet. Une belle jambe, lorsque l’on parcourt tous les jours l’A31, et que l’on sait que l’on ne va pas regagner de sitôt ses pénates.
Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)
Les temps de parcours affichés sur cet autoroute ne sert à rien, on a besoin de connaitre le temps de parcours avant de décider de s’engager sur
autoroute, et çà on le fait grâce à waze essentiellement.
Tout comme la vitesse régulée, tout ceci ne sert qu’à justifier les dépenses de budget alloués et répondre à des visions courtermistes,
erronées et obsoletes.