Au moins 12 personnes ont été tuées et 30 blessées lundi par des obus tirés par les rebelles sur des zones contrôlées par les forces gouvernementales à Alep, deuxième ville de Syrie, a indiqué la télévision officielle.
Les enfants ne sont pas épargnés par les attaques « aveugles » et sanglantes qui ravagent la ville d’Alep. (Photos AFP)
La chaîne a indiqué que des enfants figuraient parmi les blessés, victimes d’ « obus tirés par les terroristes sur la ville d’Alep ». L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a de son côté évoqué un bilan de 13 morts, dont cinq enfants, et 33 blessés, ajoutant que ces chiffres devraient augmenter en raison de la gravité des blessures de certaines victimes.
Selon l’OSDH, les roquettes ont touché plusieurs quartiers de la zone d’Alep contrôlée par le régime. La veille, au moins quatre personnes y avaient trouvé la mort dans des attaques similaires. Ancien poumon économique de la Syrie, Alep, ravagée par les violences, est divisée entre un secteur ouest contrôlé par le régime et un secteur est contrôlé par les rebelles. Ces attaques rebelles surviennent alors que Human rights watch (HRW) a critiqué les attaques « aveugles » menées par les combattants de l’opposition contre des zones contrôlées par le gouvernement.
« Nous assistons à une véritable course à l’abîme avec des rebelles qui s’alignent sur la cruauté des forces gouvernementales », a dénoncé Nadim Houzy, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à HRW. Par ailleurs, cinq enfants d’une même famille ont été tués par un baril d’explosifs largué par les forces du régime sur une ville dans la province méridionale de Deraa, selon l’OSDH.
Des organisations de défense des droits de l’Homme critiquent régulièrement l’utilisation par le régime de barils remplis d’explosifs pour bombarder depuis ses hélicoptères des zones civiles dans les secteurs rebelles du pays, faisant des milliers de victimes civiles.
Plus de 215 000 personnes ont été tuées depuis quatre ans dans le conflit syrien, qui a commencé en mars 2011 comme un soulèvement populaire réprimé par le régime et s’est ensuite transformé en une guerre civile dévastatrice. Le confit est devenu plus complexe avec la montée en puissance des jihadistes comme ceux du groupe État islamique (EI).
L’EI a revendiqué samedi un double attentat à la bombe qui avait frappé la veille des Kurdes célébrant le Nouvel an à Hassaké (nord) et qui a fait 54 morts, dont 20 enfants, selon l’OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne s’appuyant sur un réseau de sources en Syrie.
AFP