Le Luxembourg a annoncé lundi qu’il contribuerait à un fonds international de protection du patrimoine culturel menacé par les guerres et le terrorisme, principalement au Moyen-Orient. Au total, sept pays ainsi qu’un donateur privé ont promis 75,5 millions de dollars.
Une réunion s’est tenue lundi au musée du Louvre à Paris, à laquelle participait le Luxembourg représenté par le secrétaire d’État à la Culture Guy Arendt.
La création de ce fonds, portée par la France, les Émirats arabes unis et l’Unesco, vise à réunir d’ici à 2019 un fonds doté de 100 millions de dollars, dont les trois quarts ont donc déjà été collectés. Dans le détail, la France a confirmé qu’elle mobiliserait 30 millions de dollars. Les Émirats arabes unis ont annoncé pour leur part 15 millions, tandis que l’Arabie saoudite en a promis 20, le Koweit 5, le Luxembourg 3 et le Maroc 1,5.
A ces contributions publiques s’ajoute celle du philanthrope américain Tom Kaplan, dont la collection Leiden du Siècle d’or hollandais est actuellement exposée au Louvre et qui entend apporter un million de dollars. L’homme d’affaires est par ailleurs pressenti pour prendre la présidence du Conseil d’administration du fonds.
« Nullement une entreprise secondaire »
«Si dans tous les conflits notre but premier est de protéger les populations civiles, la protection du patrimoine n’est nullement une entreprise secondaire. Car ce que les belligérants cherchent à détruire à travers le patrimoine culturel et artistique, c’est l’individu, ses racines culturelles et son histoire. En un mot : son identité et sa dignité», a insisté Guy Arendt.
D’autres États ainsi que des fondations ou des musées prestigieux ont promis de contribuer d’une manière ou d’une autre à cette alliance. La Suisse s’est ainsi engagée à soutenir ses structures opérationnelles, un effort financier qu’elle évalue à 8 millions de dollars. Et l’Italie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine, la Corée du Sud et le Mexique entendent apporter de nouvelles contributions financières ou un soutien via leurs réseaux scientifiques ou diplomatiques.