Dimanche s’est déroulée la traditionnelle cavalcade de la plus grande ville du Sud. Chars, groupes de danse et associations ont transformé les rues de la Métropole du fer en une fête géante.
Musique, danse, chars et déguisements ont envahi les rues du centre- ville d’Esch-sur-Alzette, le temps d’une cavalcade, dimanche. La grisaille n’a pas arrêté la seizième édition consécutive de la grande cavalcade eschoise, réunissant pas moins de 58 associations, 76 groupes et chars toujours plus fantaisistes et colorés. La ville est multiculturelle… Eh bien, la cavalcade d’Esch-sur-Alzette en est le reflet, accueillant des chars venus d’Allemagne, de France, de Belgique et du Luxembourg, formant un cortège de 45 chars, de 8 groupes de musique et de 23 groupes pédestres.
(Cliquez sur la photo pour découvrir notre diaporama)
De la place Victor-Hugo à celle de l’Hôtel-de-ville, en passant par les rues Victor-Hugo, du Nord, du Canal, la rue du Brill et la place de la Résistance, les Eschois ont répondu présent et surtout en ont profité pour faire la fête. «C’est devenu un rendez-vous annuel, on passe du bon temps, on danse, on rigole et les enfants se défoulent», souligne une habitante d’Esch-sur-Alzette qui pour la quatrième fois assiste à cette grande fête.
Entre tradition et originalité
Même chose pour Maria qui est venue avec ses enfants : «Pour la plus petite, c’est surtout les bonbons qui l’ont motivée, plus que les chars. Mais pour le plus grand, c’est le contraire. Les costumes, les chars, les décors, il en prend plein les yeux.»
Il faut dire que cette année encore, l’originalité des chars, tirés par des tracteurs, a encore fait mouche, comme celui des scouts Saint-Joseph aux couleurs d’une agence spatiale luxembourgeoise, la bien nommée «LASA» (Lëtzebuerger Aero Spatial Agence). D’autres ont opté pour le traditionnel. Impossible de faire une cavalcade sans un «Superjhemp». «Une cavalcade luxembourgeoise sans le Superjhemp, ce n’est pas une cavalcade», rigole un Eschois. D’autres ont opté pour la dérision comme ce char du KREA Keespelt-Meespelt ayant thème le «Bommeleeër» et ce slogan : «Et war net keen» (NDLR : il n’y en avait pas!, en luxembourgeois).
Pas de cavalcade sans rafraîchissements. Il faut dire que trois kilomètres de parcours, à danser, rigoler, sauter, chanter, ça épuise. «On en profite aujourd’hui, en plus on ne travaille pas le lendemain», explique une Eschoise tout en précisant : «En plus, je n’habite pas trop loin, donc j’accueille mon groupe d’amis ce soir, comme ça aucun problème pour rentrer.»
Après un cortège de trois heures et demie, la cavalcade s’est arrêtée sur la place de l’Hôtel-de-ville où les portes du grand chapiteau se sont ouvertes pour la soirée pendant que les voitures-balais étaient déjà à l’œuvre pour tenter d’effacer les traces de la fête. Tard dans la nuit ou tôt ce matin, les carnavaliers ont clôturé la fête et certains attendent déjà la dix-septième édition pour remettre ça. Toujours est-il qu’il reste encore trois grandes cavalcades d’ici la fin mars pour les plus braves!
Jeremy Zabatta
Revivez notre live Facebook diffusé pendant la cavalcade :