Le match retour contre les Bleus devrait avoir lieu à Toulouse. La FFF confirmera la tendance ce week-end. L’autre alternative s’appelle Bordeaux.
La fédération envisage d’ores et déjà de solliciter l’intégralité du quota de billets auquel elle peut prétendre.
Gigantesque transhumance de supporters luxembourgeois vers la Ville rose, le 3 septembre prochain ? Tout semble converger. Mardi, la FLF a en effet contacté son homologue française pour lui poser la question de la localisation éventuelle du match retour entre les Bleus et les Roud Léiwen, qui se déroulera le 3 septembre prochain. Elle s’est vu répondre en début d’après-midi qu’il n’y avait plus que deux options possibles : Bordeaux et Toulouse, avec une tendance forte vers la seconde. Mais aucune confirmation écrite formelle ne tombera avant le congrès électif de samedi, qui devrait voir Noël Le Graet, le président sortant, être réélu.
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Cela n’a pas empêché Paul Philipp de se faire déjà un petit avis sur la question. Et sous réserve de poser quelques jalons ces prochaines semaines auprès des abonnés au stade Josy-Barthel pour la campagne des éliminatoires, mais aussi auprès des membres du M-Block, il envisage formellement de solliciter la totalité des places auxquelles il a droit. Le Stadium de Toulouse compte 33 150 places assises et la fédération luxembourgeoise aura droit à 10 % (ce serait 4 200 places si Bordeaux était finalement retenu). «Bien sûr, si la FFF nous demande à ce qu’on les paye directement, on y réfléchira peut-être, plaisante-t-il, mais je suis d’avis que c’est faisable de vendre tous ces billets : ce sera encore la période des vacances, Toulouse est, j’ai cru comprendre, une très belle ville, et il y a une ligne directe depuis l’aéroport de Metz-Nancy.»
1 000 à Rotterdam, 1 200 à Fribourg
Directe, directe, c’est vite dit. La ligne régulière fonctionne de façon aléatoire avec, parfois, des escales à Lyon ou Nice. Mais alors qu’un gros millier de fans luxembourgeois s’étaient déplacés pour Pays-Bas – Luxembourg en novembre 2007, faisant un boucan de tous les diables à Rotterdam, on attend encore une démonstration de force au moins équivalente. En mai 2006, ils s’étaient réunis à 1 200 à Fribourg pour Allemagne – Luxembourg et c’était pour ainsi dire la porte à côté. En octobre 2010, ils étaient 2 000 à Saint-Symphorien contre les Bleus et c’était à domicile.
Alors 3 000 Luxembourgeois à Toulouse, cela semble assez irréel. Sauf que la sélection a grandi depuis. Énormément. Cela n’embête d’ailleurs «pas du tout» Paul Philipp d’avoir à envisager ce déplacement avec tout l’Hexagone à traverser. C’est que le président doit être sûr de la nouvelle popularité de ses gars. «Et puis Metz, on y a déjà joué!» Exact. Et aussi à Paris, cinq fois, ainsi qu’à Dijon (en 1959) et Marseille (en 1965). Mais là, on a perdu le compte des soutiens sur lesquels pouvait compter la sélection…
Julien Mollereau