Le Conseil d’État a ordonné mercredi la poursuite des traitements de Marwa, bébé lourdement handicapé hospitalisé à Marseille, en estimant que cela ne relevait pas d’une « obstination déraisonnable », ce qui est la condition posée par la loi à un arrêt des soins.
La plus haute juridiction administrative, statuant en urgence, a estimé qu’il n’y avait « à ce stade pas de certitude sur l’état de conscience et l’évolution à venir » de l’enfant, et il a tenu compte également de « l’opposition déterminée des parents » à l’arrêt des soins de la petite fille âgée de quinze mois, a dit sa porte-parole Suzanne von Coester.
La famille de la fillette « se réjouit » de cette décision du Conseil d’État, contre l’avis des médecins, a fait savoir son avocate. « Le Conseil relève l’importance toute particulière de l’avis des parents, qui se sont toujours opposés tous les deux à l’arrêt des traitements », indique Me Samia Maktouf dans un communiqué.
Marwa a été admise à l’hôpital marseillais de la Timone le 25 septembre 2016 pour un virus foudroyant. Le 4 novembre, l’équipe médicale avait décidé d’arrêter le traitement thérapeutique et de débrancher l’appareil respiratoire maintenant l’enfant en vie. Les parents s’y étaient opposés et avaient saisi la justice.
Le Quotidien/AFP