Le père, 53 ans, et son fils de 20 ans, poursuivis pour la tentative de braquage commise le 13 février contre l’Intermarché de Metz-Vallières ont été renvoyés à l’audience du 20 mars.
Au seuil de leur comparution immédiate jeudi, les prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense. L’affaire n’étant donc pas été examinée sur le fond, il fallait néanmoins statuer sur le devenir des deux hommes jusqu’à leur retour à la barre. Au regard du parquet, la seule voie possible était la détention provisoire, requise pour les deux prévenus.
Un point de vue contesté par leurs défenseurs qui envisageaient plutôt une liberté contrôlée. « J’ai du mal à comprendre comment un individu de 53 ans peut basculer du jour au lendemain », s’interroge Me Mehdi Adjemi, conseil du père qui avait travaillé comme agent de surveillance dans le magasin qu’il a attaqué, espérant y trouver des fonds pour soulager les difficultés financières de sa famille. Il est le seul revenu pour assurer le quotidien de trois enfants, dont une fille autiste profonde.
« Son fils ne voulait pas de ce braquage. Il y est venu pour assurer une supériorité numérique », ajoute Me Adjemi. « Il s’en veut et en veut particulièrement à son père », affirme Me Olivier Rondu pour le fils. Il plaide la soumission de son client à une contrainte morale exercée par son père et veut un contrôle judiciaire pour s’occuper de sa sœur handicapée et de son petit frère de 11 ans. Le tribunal laisse le fils libre et place son père en détention jusqu’à l’audience de jugement.
Le Républicain Lorrain