Pour sa reprise, Christine Majerus honorera un double rendez-vous. Ce samedi, il sera question du Het Nieuwsblad et dimanche du Het Hageland. La championne nationale, qui n’était plus apparue en course depuis les Mondiaux de cyclo-cross, fait le point.
Le Quotidien : On vous avait quittée après les championnats du monde de Belvaux. Comment s’est passé le mois qui vient de s’écouler?
Christine Majerus : Après les Mondiaux, j’ai profité d’une semaine de sports d’hiver. C’était l’idéal pour m’aérer l’esprit, mais physiquement, je ne me suis pas reposée ( elle rit ). Ensuite j’ai repris l’entraînement sur route avec beaucoup de fonciers. Je n’ai refait que quelques intensités ces derniers jours en prévision de ma reprise de la compétition. Mais je n’ai pas fait de stage de préparation comme les années passées. Mais mes données d’entraînement sur mon Garmin m’indiquent que ce n’est pas si mal ( elle rit ). Donc j’ai hâte de voir ça.
Vous bénéficiez de l’apport d’une saison de cross complète. Cela peut vous apporter quelque chose?
C’est une tout autre approche. J’ai remarqué que j’avais négligé l’endurance durant l’hiver et lorsque j’ai repris des séances de trois heures, alors j’étais cramée (sic). On verra ce que ça donne en course.
Quels sont vos objectifs en ce début de saison?
Mes objectifs se situeront davantage entre la fin avril et le début mai. Pour Liège-Bastogne-Liège et le Festival Elsy Jacobs. Là, pour ces courses d’ouverture et notamment pour le Het Nieuwsbald où l’équipe visera un podium, je sais que je vais beaucoup travailler. Je vais m’appliquer à faire mon job et on verra ce que ça donne.
Les organisateurs d’ASO ont annoncé en cours de semaine la création de Liège-Bastogne-Liège dames. Une nouvelle épreuve d’envergure après la création de l’Amstel Gold race dames. Elles font suite au Het Nieuwsblad dames, à la Flèche Wallonne et au Tour des Flandres. Votre réaction?
C’est bien et ça me plaît d’autant plus que je pense que je peux bien faire dans un Liège-Bastogne-Liège. Davantage que la Flèche qui ne me convient guère. Pour la Flèche Wallonne et l’Amstel Gold Race, pour le moment, je suis réservée. Pour Liège, j’espère être en forme, mais je sais que je ne serai pas leader, je devrai vraisemblablement me mettre au service des filles désignées leaders, mais j’aimerais être en bonne forme. Rien n’est figé.
Pour le reste, je constate avec plaisir qu’il y a de plus en plus de courses féminines qui se déroulent avec les grandes courses masculines. Les organisateurs prennent leurs responsabilités pour le cyclisme féminin. On peut profiter des infrastructures et c’est surtout une question de volonté.
D’ailleurs, je reviens aux championnats du monde de cyclo-cross. Beaucoup m’ont rapporté que la course dames les avait davantage intéressés que les autres épreuves. Cette ouverture, dans tous les cas, est intéressante.
Vous imaginez un Paris-Roubaix dames?
Oui, je suis sûre qu’il y aurait du show. C’est vrai que j’aimerais bien!
Denis Bastien