L’intégralité de la première saison de Hitman est disponible depuis le 31 janvier en version physique. Une nouvelle édition qui regroupe tous les épisodes sortis durant l’année 2016 ainsi que les différents bonus.
Proposé initialement au format numérique et par épisode, Hitman est finalement disponible en un seul et unique jeu. Le jeu développé par IO Interactive et édité par Square Enix est désormais proposé en version physique sur PC, PS4 et Xbox One. Un opus qui vient clore la saison 1, en attendant une hypothétique saison 2 qui nous permettrait de visiter des contrées encore inexplorées de la série.
Comme pour tous les jeux épisodiques, le développement de Hitman s’est fait au fur et à mesure de la sortie des différents fragments du jeu, avec pour objectif de proposer aux joueurs une expérience optimisée. Une version physique qui permet de (re)découvrir ce jeu d’action et d’infiltration et de revêtir le costume de l’agent 47. Ce nouvel opus de la saga offre aux joueurs la possibilité de parcourir six destinations aussi vastes que variées. Techniquement maîtrisé le jeu offre notamment des effets de lumière magnifiques et des environnements qui se laissent parfois admirer entre deux assassinats. Les développeurs d’IO Interactive sont parvenus à proposer un jeu qui brille avant tout par son level design ingénieux qui permet d’offrir des niveaux dotés d’une mécanique de jeu cohérente et variée. La saga Hitman a toujours été exigeante et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. Le maître-mot est plus que jamais la discrétion et il ne sera d’ailleurs pas facile d’en faire preuve.
Une remarquable sensation de liberté
L’observation sera votre meilleure alliée pour vous permettre de terminer l’ensemble des objectifs disséminés dans les différents niveaux. Les développeurs ont surtout misé sur la grande force du jeu : la multiplicité des approches. Que ce dans soit la manière d’arriver à proximité de vos cibles, ou bien dans le choix de l’arme pour les mettre hors d’état de nuire, le jeu n’offre pas une seule façon viable d’arriver à vos fins mais un large panel de possibilités. Cette qualité indéniable procure une belle sensation de liberté, c’est un pur plaisir que d’explorer l’environnement à la recherche d’une stratégie adéquate.
Hitman fait appel à votre connaissance du niveau, des objets et des routines des différentes cibles. Le fait de recommencer plusieurs fois certaines actions ou missions fait partie intégrante de la mécanique de jeu. Plus on joue plus on a envie de découvrir de nouvelles façons de tuer. Un perfectionnement qui pousse le joueur à explorer tous les possibles, mémoriser parfaitement le niveau et multiplier les parties pour dénicher toutes les voies secondaires mises en place par les développeurs.
Le jeu souffre en revanche de quelques petits défauts et le joueur est souvent tributaire d’éléments qui rendent le jeu trop permissif à certains moments ou bien très punitif. Hitman propose en effet une difficulté sur mesure avec un système d’aide que l’on peut activer à sa guise et qui casse parfois les efforts évoqués auparavant en ce qui concerne la variété des phases d’action. On peut également déplorer une différence plus ou moins importante au niveau de la qualité de l’’intelligence artificielle dans certaines missions. Il aurait en effet été appréciable d’avoir une IA un peu plus solide sur certaines phases, en particulier dans les missions d’infiltration. Les errances de celle-ci vont parfois venir freiner la progression du joueur dans certains niveaux. On peut également évoquer un petit manque d’agressivité de celle-ci lors des gunfights.
Malgré tout, cette compilation offre aux joueurs une expérience de grande qualité, portée par une mécanique de jeu soignée qui comblera les joueurs les plus exigeants. Hitman joue intelligemment de ses qualités pour vous procurer de belles sensations de jeu. La liberté d’action offerte par le titre est excellente et les développeurs ont parfaitement joué sur ce point pour donner de la consistance à leur jeu. Un reboot qui ravira à coup sûr les puristes de la licence mais aussi les néophytes.
Mathieu Rosan