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Manuel Caldeira Cabral au Luxembourg : le Portugal veut miser sur les start-up


Le ministre de l'Économie portugais s'est ensuite entretenu avec son homologue luxembourgeois, Étienne Schneider. (photo SIP)

Manuel Caldeira Cabral, le ministre portugais de l’Économie, était en visite de travail, mardi à Luxembourg, pour développer les relations économiques bilatérales. Il a rencontré, entre autres, son homologue luxembourgeois, Étienne Schneider.

Les deux hommes se connaissent bien, puisque en juillet dernier, Manuel Caldeira Cabral avait reçu, à Lisbonne, Étienne Schneider lors d’une visite visant à renforcer les relations politiques et économiques entre le Portugal et le Luxembourg.

Cette fois, c’est le ministre portugais qui a fait le voyage au Grand-duché afin d’aborder des projets potentiels entre les deux pays dans plusieurs domaines, notamment concernant l’industrie de défense, de l’espace, l’énergie ou encore le tourisme. Sur ce dernier point, le Portugal jouit d’une belle renommée dans la mesure où en 2016 le pays a connu un record de fréquentation avec près de 11,4  millions de touristes étrangers accueillis, soit une hausse de 12,7  %, à l’origine de près de 2,9  milliards d’euros de recettes hôtelière.

« Il faut ajouter à cela que de nombreux étrangers, dont des Français, ont une résidence secondaire au Portugal, ce qui implique qu’ils ne sont pas juste de passage pour du tourisme , souligne Manuel Caldeira Cabral. Ce constat ouvre de nombreuses opportunités. Il faut dire que le Portugal offre une intéressante combinaison avec une riche vie culturelle, une offre immobilière attractive, un climat chaud et surtout un très bon niveau de sécurité. »

Portugal, terre d’accueil pour les start-up

Outre l’aspect touristique, le ministre de l’Économie portugais était également au Luxembourg pour renforcer les liens économiques entre les deux pays, notamment en matière de start-up. « Depuis quelques années, de plus en plus de start-up portugaises se développent et ont besoin de visibilité , relève le ministre portugais. L’organisation du Web Summit à Lisbonne l’année dernière a d’ailleurs attiré plusieurs investisseurs potentiels au Portugal. Mais il n’y a pas que Lisbonne qui soit intéressante pour les start-up. Porto possède également un grand pouvoir d’attraction grâce à son université et à ses nombreux jeunes talentueux. »

Lors de son passage au Grand-Duché, Manuel Caldeira Cabral a pu visiter un incubateur de start-up luxembourgeois et s’est entretenu avec le directeur de la Chambre de commerce, Carlo Thelen. Le ministre entendait ainsi s’informer sur les initiatives luxembourgeoises dans le domaine des nouvelles technologies. Au-delà, il s’agissait pour Manuel Caldeira Cabral de nouer des liens plus forts avec le Luxembourg et pourquoi pas des coopérations entre les deux pays.

L’autre objectif du ministre portugais était de mettre en avant le Portugal, et notamment son écosystème favorable pour le développement des start-up, afin d’attirer des investisseurs tant dans la sphère des nouvelles technologiques qu’au niveau de l’industrie et de la finance.

Alors que le Portugal connaît une crise économique importante, Manuel Caldeira Cabral s’est voulu rassurant et optimiste  : « Le pays connaît une accélération au niveau de la création d’emplois et nous avons le plus bas niveau de déficit jamais connu. Donc, oui, il y a des signes encourageants. »

Si les signes sont encourageants, des liens économiques forts avec le Luxembourg ne peuvent que faire du bien à l’économie portugaise, qui semble, tout comme le Luxembourg, vouloir donner plus d’ampleur au secteur des nouvelles technologies.

Jeremy Zabatta