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Irak : l’offensive de Tikrit arrêtée car la ville est piégée


L’offensive des forces gouvernementales irakiennes soutenues par des milices alliées pour reprendre Tikrit au groupe État islamique (EI) a été suspendue en raison de la multitude d’engins explosifs posés par les jihadistes à travers la ville, a déclaré mardi un porte-parole.

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L’offensive lancée le 2 mars mobilise des soldats, policiers et forces paramilitaires de volontaires dominées par des milices chiites. (Photos AFP)

« La bataille pour reprendre Tikrit sera difficile », a expliqué Jawad al-Etlebawi, porte-parole de la milice chiite Asaïb Ahl al-Haq (la Ligue des vertueux, en arabe) qui participe à l’offensive. Selon lui, les jihadistes ont piégé toute la ville. « Ils ont posé des bombes dans toutes les rues, bâtiments, ponts, partout. C’est à cause de ces préparatifs défensifs que nos forces ont été stoppées », a-t-il ajouté.

« Nous avons besoin de forces formées à la guerre en zone urbaine pour mener l’assaut », a-t-il estimé. Il a indiqué que les jihadistes étaient assiégés à l’intérieur de Tikrit, « mais quand on est assiégé, on lutte férocement ».

L’offensive lancée le 2 mars mobilise des soldats, policiers et forces paramilitaires de volontaires dominées par des milices chiites. La ligne de front n’a pas bougé depuis des jours, après l’opération lancée il y a deux semaines vers Tikrit (160 km au nord de Bagdad), la plus importante depuis que l’EI a conquis de vastes territoires au nord et à l’ouest de Bagdad l’an dernier.

Le général Abdelwahab al-Saadi, l’un des principaux commandants pour cette opération, a appelé dimanche à un appui aérien de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui pourrait faire basculer la bataille et déloger les derniers jihadistes de Tikrit.

D’après le général Saadi, la coalition n’a apporté « aucun soutien aérien » jusque là, en raison de l’implication de l’Iran dans l’offensive en cours.

AFP