Après un match très physique aux nombreux revirements de situation, le T71 s’impose à Ettelbruck qui, en plus, perd Nelson Delgado sur blessure.
Malgré une bonne entame de match, les Duelangeois tardent à justifier les espoirs placés en eux. En effet, après un 7-9, ils vont tomber dans un trou noir où ils arrosent le panier sans succès et où ils manquent de rigueur en défense. Parsemés d’individualités bourrées de talent, les visiteurs n’évoluent pas en équipe et sont étrangement absents aux duels et leur approximation donne à réfléchir.
L’équipe locale, tout en ratant de nombreux tirs, après un départ timide, fait la course en tête et semble se trouver en pleine confiance à l’image de Frédéric Gutenkauf auteur de deux paniers primés d’affilée à 11-11. De ce fait, Etzella prend six points d’avance et creuse encore l’écart pour mener 19-12 après dix minutes. À noter que Dudelange n’a inscrit que trois points durant les cinq dernières minutes de ce premier quart.
Etzella continue à caracoler en tête et à 24-15, le doute s’installe définitivement sur le banc dudelangeois. Schumacher, Jones, Stephens et Johnson… décidément, aucun acteur n’arrive vraiment à jouer à son niveau habituel.
Les Nordistes ont donc le sourire aux lèvres, mais connaissent tout à coup une baisse de régime considérable, ce qui relance l’ardeur adverse. Après un 2-9, l’avance a notablement fondu (26-24) et la course poursuite est entamée. Jones égalise à 28-28 et c’est lui, très médiocre jusque-là, qui, à 30-30, avec un tir à trois points, va donner de l’avance aux siens (30-33).
Les locaux accusent le coup, mais reprennent des couleurs rapidement. Et après un 7-0, ils ont retrouvé leur fortune (37-33). Le match est maintenant équilibré et jusqu’au repos les Ettelbruckois gardent à distance le T71, qui est revenu de loin et qui n’est sans doute pas prêt à abdiquer de sitôt.
Johnson passe la vitesse supérieure
De retour sur le parquet, Johnson, en manque de sang-froid, rate un panier facile, tandis que Frédéric Gutenkauf marque encore une fois de loin (42-35). On remarque cependant que les visiteurs affichent une autre mentalité. Plus agressifs, plus volontaires, plus sévères et plus opportunistes, ils font maintenant étalage de tout leur talent et quand Johnson se montre enfin efficace, les locaux éprouvent des problèmes à suivre la cadence. Après un 2-16, la physionomie de la rencontre a changé (44-51).
Après un temps mort et un changement d’esprit et de tactique, Etzella retrouve la potion magique pour ébranler le bastion adverse. Changement de décor donc, car en administrant un vexant 11-0 aux visiteurs, il mène à nouveau 55-51. Dudelange repasse un sale moment, mais parvient pourtant à égaliser à la fin du 3e quart (55-55).
Comme les deux formations manquent de constance et alternent le meilleur et le pire, tout reste donc possible dans ce match qui valait le déplacement uniquement pour le suspense. À 58-58, l’égalité reste d’actualité. C’est alors qu’un insupportable passage à vide ettelbruckois clôturé par un 3-14 (61-72) va annihiler tout espoir nordiste et mettre définitivement sur orbite une équipe dudelangeoise finalement plus forte collectivement dans les moments importants et décisifs.
De notre correspondant George Bassing