La Vieille Dame sera-t-elle européenne ? Pour cela, il lui faudra réussir une deuxième partie de saison autrement plus aboutie que celle de 2016 : la pire de la dernière décennie.
Si la Vieille Dame fait à peine mieux que l’exécrable début de saison 2006/2007 (14unités) qui l’avait vue sauver sa tête de justesse, ses ambitions sont pourtant complètement différentes d’il y a dix ans : l’Europe reste d’actualité. Mais sous beaucoup de conditions.
Les saisons passent, les problèmes demeurent, chaque année un peu plus urgents. La perte d’influence de la Jeunesse est actée depuis belle lurette dans ce championnat, mais alors que l’arrivée du pragmatique Carlo Weis permet au club de surnager dans ses mercatos successifs malgré des moyens financiers un peu bancals, l’équipe vient de livrer sa pire phase aller depuis une décennie. C’est à la fois illogique puisque cette Jeunesse en mode Mannschaft ne joue pas fondamentalement mal, et à la fois implacable puisque la profondeur de banc qu’elle s’autorise pour rentrer dans ses budgets est un repoussoir à miracles.
Ces trois prochains mois, on mesurera surtout la taille du fossé qui sépare désormais le club le plus titré du pays du top 3, voire du top 4, et éventuellement au niveau de quel club de seconde main elle risque de se retrouver… Elle compte aujourd’hui 11 points de retard sur le podium. Sur les dix dernières années, c’est un record. Et pourtant, Weis ne désarme pas et vise une 4e place toute proche qui limiterait la casse et renflouerait (peut-être) les caisses.
Julien Mollereau