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Affaire d’Aulnay-sous-Bois : le « très gros dérapage » de Nicolas Canteloup


L'humoriste a provoqué un malaise y compris au sein de la rédaction d'Europe 1. (photo archives AFP)

La société des rédacteurs d’Europe 1 a exprimé mercredi son malaise, après une chronique de Nicolas Canteloup sur le viol présumé par des policiers d’un jeune homme à Aulnay-sous-Bois. Le manager de l’humoriste a reconnu un « très gros dérapage évidemment involontaire ».

« Amis gays, ce n’est pas la peine non plus de chercher un deux-pièces sur Aulnay-centre », a lancé à la radio Nicolas Canteloup en imitant la voix de François Hollande, qui s’est rendu mardi au chevet du jeune Théo, victime d’une violente interpellation la semaine dernière. « La police ne recommencera plus. C’était un accident, pas une pratique courante sur Aulnay-sous-bois », a continué l’humoriste, sans être interrompu.

« J’ai rendu possible le mariage gay », a encore insisté Nicolas Canteloup toujours en imitant le président de la République. « Si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui a introduit la matraque, ils pourront grâce à moi s’épouser. »

La société des rédacteurs d’Europe 1 a fait part sur son compte Twitter de « son indignation » après cette chronique, décrivant un « malaise réel au sein de la rédaction ». L’association des journalistes LGBT a dénoncé sur Facebook des « propos scandaleux ». La direction d’Europe 1 n’a pas souhaité réagir, mais la vidéo de la chronique avait été retirée du site de la radio à midi.

Quant au manager de l’humoriste, Jean-Marc Dumontet, il s’est dit « désolé » et a exprimé des regrets. « C’était un très gros dérapage ce matin, évidemment involontaire », déclare-t-il dans un communiqué publié sur le compte Twitter de l’humoriste. « Très mauvaise inspiration qui ne nous ressemble pas. On pensait que c’était trash, c’était juste pas drôle et vulgaire. Très sincèrement désolé. »

Le Quotidien/AFP