L’équipe s’est sérieusement renforcée pour épauler encore mieux Romain Bardet, deuxième du Tour de France 2016, le chef de file du groupe français.
AG2R La Mondiale, l’équipe de Ben Gastauer, veut poursuivre sa progression et mettre dans les meilleures conditions Romain Bardet, son leader sur le Tour de France. On se doit de l’entourer le mieux possible», a insisté Vincent Lavenu, le directeur de l’équipe qui a fêté lors de la présentation, hier à Paris, les 20 années de présence de son partenaire. «Il ne manque plus grand-chose.»
Pour épauler Romain Bardet en montagne, deux grimpeurs authentiques, le Suisse Mathias Frank et le Français Alexandre Geniez, ont intégré l’équipe. À côté d’hommes de classiques, les Belges Oliver Naesen et Stijn Vandenbergh, afin de gommer l’un des points faibles de la formation, les classiques des pavés. «Il était nécessaire de changer, car il ne faut pas se laisser aveugler par les excellents résultats de Romain au Dauphiné (2e) et au Tour (2e), a estimé Vincent Lavenu. Il était temps d’apporter du dynamisme, épauler Romain sur les grandes épreuves et gagner des courses.»
Nantie seulement de 9 victoires en 2016 (dont une bonne part revient au vétéran Samuel Dumoulin sur les courses de la Coupe de France), l’équipe basée en Savoie veut maintenant concrétiser, avec notamment le tonique sprinteur norvégien Sondre Holst Enger. Tout en restant fidèle à son ADN, la formation, puisque un tiers de l’effectif est passé par l’antichambre du Chambéry cyclisme formation.
Bardet, porte-drapeau du groupe doté de nouveaux vélos (Factor au lieu de Focus), symbolise cette réussite. «À moi de me montrer à la hauteur», annonce le grimpeur de Brioude (Haute-Loire) qui, à 26 ans, continue d’épater le patron de son équipe.
«Un peu plus précoce que prévu»
«Il a passé un palier chaque année!», relève Vincent Lavenu à propos de son leader, à qui il ne veut pas rajouter une pression supplémentaire, une attente démesurée dans le Tour de France. «On ne s’interdit pas de gagner le Tour un jour», s’amuse le directeur de l’équipe, «mais on ne va pas lui rabâcher en permanence, ça viendra quand ça viendra. Je suis persuadé que notre équipe sera plus forte que l’an dernier et que Romain aura passé un palier supplémentaire.» L’Auvergnat, qui était tenté de bouleverser son programme pour aller courir le Giro («ça m’a titillé», dit-il), a finalement opté pour une approche traditionnelle. Avec, pour étapes principales du début de saison, le Tour d’Oman sa course de rentrée, le Tour d’Abou Dhabi et Paris-Nice. Plus tard, ce sera Liège-Bastogne-Liège et le Dauphiné avant le grand rendez-vous du Tour, «le gros challenge de 2017» selon ses mots.
«Je suis conscient des attentes, de cet environnement qui va être très particulier à vivre», affirme-t-il à propos du Tour. «J’ai eu la chance de commencer une aventure commune avec l’équipe en 2015 pour un contrat de quatre ans. On est à mi-chemin, il reste encore deux belles années. On s’était fixé d’atteindre le podium d’un grand tour dans ces quatre années, ça a été un peu plus précoce que prévu, ça n’a fait que raviver nos ambitions et ça passe par une équipe qui est de plus en plus compétitive au fil des ans. J’espère être à la hauteur de ce groupe-là.»
Le Quotidien/AFP