[Basket] Nationale 1 : Esch aux abonnés absents

Très loin d’être au niveau face à Dudelange lors de la 18e et dernière journée de Nationale 1, le Basket Esch jouera les play-downs. Les hommes de Franck Mériguet vont devoir se remobiliser pour défendre leur place dans l’élite.

Dudelange a montré qu’il fallait compter avec lui en play-offs. Les Dudelangeois ont contrôlé la rencontre, validé leur billet et condamné Esch aux play-downs.

Pas de doute, ce match sent la poudre, puisque le Basket Esch joue sa survie face au T71. Une victoire et le voilà propulsé en play-offs. Au contraire, une défaite et il joue le maintien.

Mais attention Dudelange n’est pas totalement à l’abri non plus  : en cas de défaite face aux locaux et avec un exploit du Sparta contre l’Amicale, ce serait eux qui lutteraient pour le maintien.

Bref, deux clubs qui jouent leur avenir dans un match qui promet d’être explosif, tant sur le parquet que dans les gradins où les supporters donnent déjà de la voix.

Pas de round d’observation entre les deux formations, qui se jettent sans perdre de temps dans la bataille. Mais c’est le T71 qui va se montrer beaucoup plus réaliste que leur adversaire  : agressifs dans tous les compartiments de jeu, les Dudelangeois ne souhaitent pas faire durer le suspense jusqu’au bout sous peine d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.

Le Basket Esch manque totalement son entame de match et Franck Mériguet prend déjà son premier temps-mort… sans effet. Les locaux n’y arrivent pas et filent tout droit devant une très grosse désillusion.

Un léger sursaut d’orgueil permet toutefois un retour inattendu au tableau d’affichage. Mais il n’est que de courte durée.

Car c’est à ce moment que Phil Dejworek fait entrer Chris Jones dans la bataille… mais celui-ci doit rapidement retourner sur le banc pour un problème de lentille. Et une fois ce souci réglé, Chris Jones va faire un vrai festival. Toujours dans les bons coups, Jones part systématiquement en contre pour s’offrir un panier ou adresser un caviar à ses coéquipiers.

Le T71 tourne à plein régime et le Basket Esch ne semble à aucun moment pouvoir réagir. À côté de leurs pompes, les locaux tentent le tout pour le tout avec des tirs longue distance. Mais cela ne donne jamais rien…

Pas la moindre lueur d’espoir

Au bord du terrain, Franck Mériguet est dubitatif, voire inquiet! En tout cas, on ne voit pas comment Esch va pouvoir s’en remettre après une telle déferlante.

Les Eschois ont déjà réussi par le passé à inverser la tendance. Alors, pourquoi pas au retour des vestiaires? Avec neuf points de retard sur le T71, le Basket Esch n’a plus trop le choix. Il faut passer à l’abordage dans les dernières 20  minutes, sinon, c’est les play-downs!

Mais les visiteurs poursuivent sur leur lancée et ne laissent pas la moindre lueur d’espoir à leur adversaire. La bande de Tom Schumacher fait le boulot, sans jamais donner l’impression de perdre la maîtrise de la rencontre.

Le Basket Esch refera une petite partie de son retard… mais ça ne durera pas.

On sent l’énervement et la frustration poindre dans le clan eschois. On s’en remet alors à des solutions individuelles en oubliant que c’est un sport collectif.

Bref, on a vite compris que la messe était dite. Lors des dix dernières minutes, le T71 n’aura plus qu’à se contenter de gérer son avance pour valider sans coup férir, son billet pour les play-offs.

Pour le Basket Esch, totalement hors-sujet, le championnat, c’est mort. Il faut tout miser sur la Coupe.

Matthieu Bebon