L’Australien Richie Porte, habillé du maillot noir de l’équipe Sky, a justifié la quatrième étape, hier, au col de la Croix de Chaubouret, son statut de favori en remportant où Bob Jungels a perdu du terrain.
Richie Porte, qui s’est imposé devant son coéquipier Geraint Thomas, a frappé un grand coup hier. Il n’est plus qu’à une seconde du maillot jaune ! (Photo : AFP)
Les hommes en noir de la formation britannique ont même réussi le doublé dans la seule arrivée au sommet de l’épreuve. Le Gallois Geraint Thomas a franchi la ligne dans le sillage de son coéquipier, l’homme fort du final, qui s’est conclue à l’altitude de 1201 mètres. Ni Porte (30 ans) ni Thomas (28 ans), pourtant en bonne place à l’issue du prologue de dimanche dernier dans les Yvelines, n’ont toutefois endossé le maillot jaune. Le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski (24 ans), a repris la tenue de leader qu’il avait laissée la veille au sprinter australien Michael Matthews.
Kwiatkowski, bien qu’esseulé dans les derniers kilomètres, n’a lâché que 8 secondes au duo Porte-Thomas. Malgré les bonifications avantageant ses rivaux, il a gardé 1 seconde sur Porte et 3 secondes sur Thomas au classement général. Leurs adversaires ont terminé plus loin entre les champs de neige encore présents au cœur du massif du Pilat. L’Américain Tejay Van Garderen, qui a légèrement plafonné dans les 1 500 derniers mètres, a lâché 17 secondes, le Portugais Rui Costa 24 secondes, tout comme le Français Tony Gallopin et le grimpeur italien Fabio Aru.
> Kwiatkowski confiant
Matthews, lui, avait cédé à 6 kilomètres du sommet, quelques minutes avant le rouleur allemand Tony Martin et l’Américain Andrew Talansky, deux candidats potentiels au podium final. Tous ont été victimes du rythme imposé par les coéquipiers de Porte après une approche scandée par la formation de Romain Bardet, lequel a marqué ensuite Porte sans parvenir à garder le contact jusqu’au bout.
« La montée n’était pas extrêmement difficile, mais on a choisi de mettre en route », a estimé l’Australien à propos des 10 kilomètres d’ascension (à 6,7 % de pente) longtemps menés par ses deux lieutenants, le Norvégien Lars-Petter Nordhaug et l’Irlandais Nicolas Roche. Kwiatkowski, le seul (sauf coup de théâtre) qui paraît en mesure de rivaliser avec Porte, le vainqueur de Paris-Nice 2013, s’est déclaré très satisfait de l’opération. « C’est une position parfaite », a même estimé le champion du monde qui a fait part de sa confiance en vue des deux dernières journées décisives, l’étape accidentée dans l’arrière-pays niçois samedi, le contre-la-montre du col d’Èze dimanche.
Interrogé sur la méthode Sky, le rouleau-compresseur qui précède l’attaque des hommes de pointe, en l’occurrence Thomas lancé aux 3 kilomètres puis Porte en contre aux 2 kilomètres, Kwiatkowski a souri : « Il n’y a pas grand-chose à faire, il faut tenir et essayer de les battre au final. Mais, cela me convient. J’aime bien quand il y a des tempos élevés dans ce genre d’ascensions. » Aujourd’hui, la cinquième étape relie Saint-Étienne à Rasteau (Vaucluse) se dispute sur un parcours de 192,5 kilomètres sans grande difficulté de relief. Elle pourrait convenir aux baroudeurs. Comme Ben Gastauer ?
AFP