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Lutte contre la corruption : le Luxembourg dans le top 10 mondial [carte]


Une manifestation en Roumanie, classée 57e mondiale sur 176. (illustration AFP)

L’ONG Transparency International a publié mercredi son classement annuel qui établit un classement mondial de la perception de la corruption dans 176 pays. Le Luxembourg se situe dans le top 10, ex-æquo avec l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Transparency International note sur 100 les États du monde en rassemblant des avis d’experts d’organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou la Fondation allemande Bertelsmann. La moyenne globale est de 43. Cet index de référence « indique une corruption endémique dans le secteur public d’un pays », précise l’ONG. « Les résultats de cette année soulignent le lien entre la corruption et l’inégalité qui s’auto-alimentent pour créer un cercle vicieux entre corruption, répartition inégale du pouvoir dans la société et répartition inégale de la richesse. »

Le Grand-Duché avec un index de 81 tout comme l’Allemagne, se situent dans une dynamique haute et dans un équilibre. Les meilleurs élèves étant le Danemark et la Nouvelle-Zélande avec un index de 90. A noter que la Belgique arrive 15e et la France 23e (carte et tableau complets ci-dessous).

Les populismes exacerbés

La corruption accentue logiquement la pauvreté des populations déjà démunies et nourrit un fort sentiment d’injustice. Transparency International y voit un lien direct avec les vagues de populisme qui déferlent un peu partout dans le monde. Lorsque les politiques échouent à la lutter contre la corruption, elles sont désormais perçues comme complices de ce système. « De plus en plus, les gens se tournent vers des leaders populistes qui promettent de briser le cycle de la corruption et des privilèges », à l’image du nouveau président américain Donald Trump n’ayant de cesse de réclamer la tête des élites de Washington qu’il tient pour responsable de tous les maux des États-Unis.

Un discours repris largement en Europe, dont plusieurs pays connaissent des échéances électorales majeures en 2017. En France, par exemple, la plupart des candidats à la Présidentielle se disent « anti-système » dans l’espoir de trouver une résonance auprès des électeurs déçus des gouvernements successifs.

Le Quotidien

Carte interactive des niveaux de corruption

Le classement mondial complet