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« Brussel » : les coulisses du pouvoir de l’UE dans une série télé


"Brussel" entraîne le spectateur dans les coulisses de la politique européenne, du pouvoir, de la tromperie et de la luxure. (photo DR)

Les couloirs du pouvoir de l’Union européenne et les rues de Bruxelles forment le sombre décor d’une nouvelle série télévisée diffusée depuis vendredi sur une chaîne néerlandaise, dressant un portrait pittoresque et détonnant de la capitale belge et européenne.

Série en dix épisodes du producteur Endemol Shine Group, Brussel entraîne le spectateur dans les coulisses de la politique européenne, du pouvoir, de la tromperie et de la luxure. Ce récit choral met en scène plusieurs personnages, au centre desquels évolue la patronne néerlandaise d’une société pétrolière, Moniek van Dalen, qui retourne dans la capitale européenne pour tenter de décrocher un énorme contrat. Là, elle tombe nez à nez avec son ancien amant russe Viktor Petrenko, devenu, dans les années chaotiques qui ont suivi la chute de l’Union soviétique, un oligarque valant des milliards de dollars. «Tous deux sont à Bruxelles pour faire du lobbying et servir leurs propres intérêts énergétiques, mais il n’y a de la place que pour l’un d’eux», dévoile le synopsis.

Un « House of Cards » européen

Plus loin, un père et soldat décoré écume les rues bruxelloises à la recherche de son fils radicalisé, craignant qu’il ne rejoigne les combattants jihadistes en Syrie. Tandis que Nadja, la fille de Moniek, veut épouser son petit ami russe Pjotr. Au même moment en Afghanistan, un jeune homme prénommé Mahmud, chargé d’une mission secrète, prépare un voyage à Bruxelles. De même qu’Ekweme, un Congolais cherchant à y retrouver son amour perdu. «Lors d’une soirée fatidique, tous se retrouvent à Bruxelles, mus par la revanche ou l’amour, ou les deux», d’après le synopsis. L’auteur de la série et écrivain néerlandais Leon de Winter dit avoir été inspiré par la célèbre série américaine produite et diffusée par Netflix House of Cards, dans laquelle Kevin Spacey incarne le politicien de Washington Frank Underwood.

«J’ai pensé : attends, ici en Europe, nous avons une ville similaire à Washington : Bruxelles», a rapporté Leon de Winter. «C’est la capitale européenne, une métropole composée d’encore plus d’institutions, de think tanks et de lobbyistes que Washington DC», a-t-il ajouté. «Tout à coup, ma tête a été submergée d’idées qui s’entremêlaient sur la politique, l’économie, le crime et la violence.» Mais durant le tournage, la réalité a parfois même dépassé la fiction… «Nous étions au deuxième jour de tournage lorsque Bruxelles a été attaquée» en mars 2016 par des jihadistes kamikazes, a expliqué le réalisateur Arno Dierickx. «À l’aéroport de Zaventem, une bombe a même explosé là où nous devions filmer plus tard.»

Brussel sera diffusée sur la chaîne réservée aux abonnés de la compagnie de télécoms néerlandaise KPN.