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Le sexisme à l’origine des pires « bad buzz » en 2016


Le chroniqueur Jean-Michel Maire avait embrassé les seins d'une jeune femme sur le plateau de la chaîne française C8, en octobre dernier, malgré ses refus répétés. (capture d'écran)

Les comportements sexistes ont été en 2016 le sujet qui a généré le plus de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux contre des entreprises ou des organisations, affirme un rapport publié mardi par le cabinet Visibrain.

Les comportements sexistes ont suscité énormément de « bad buzz » en 2016, récoltant une pluie de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. Qu’il s’agisse d’un chroniqueur de Cyril Hanouna embrassant le décolleté d’une jeune femme sans son consentement, de la sélection 100% masculine du Festival de la BD d’Angoulême ou de publicités volontairement sexistes pour des vêtements ou des biscuits.

Comme en 2015, le secteur des médias est resté le plus touché par ces vagues de critiques, en particulier la chaîne d’info iTELE. L’annonce de l’arrivée de l’animateur Jean-Marc Morandini, mis en examen pour corruption de mineur aggravée, suivie d’une grève d’un mois et du départ des trois quarts des journalistes, ont donné une image très négative de la chaîne, selon la plateforme de veille des médias en ligne Visibrain.

Le journal Nice-Matin s’est retrouvé sur la sellette pour avoir félicité un pêcheur qui avait tué une raie en voie de disparition, tout comme le JDD pour avoir publié un sondage sur les stéréotypes liés à la couleur de peau.

Du côté des entreprises, après McDonald’s en 2014 et la SNCF en 2015, c’est la marque de restauration rapide Quick qui a été la plus touchée en 2016, notamment quand une personne malvoyante s’est vu refuser l’entrée d’un restaurant avec son chien guide. Une cliente a fait part de son indignation sur Facebook et vu son message partagé plus de 125.000 fois.

De nombreux « bad buzz » sont aussi dus à des comportements déplacés d’employés, signalés sur le web, comme quand deux vendeurs de SFR, filmés en direct sur l’application Périscope, s’acharnent sur le téléphone d’un client désagréable. « Cette tendance ne peut que croître », souligne le rapport. « À l’avenir les entreprises devront sensibiliser leur personnel à ces thématiques, leur rappeler que tout peut finir sur internet ».

L’auteur de l’étude, Nicolas Vanderbiest, chercheur de l’Université Catholique de Louvain, en Belgique, analyse chaque année ces polémiques qui naissent sur les réseaux sociaux, ne retenant que celles qui ont été également relayées par la presse francophone.

Le Quotidien / AFP