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France : la primaire de la gauche ne séduit toujours pas


Manuel Valls a concentré les attaques dimanche soir. (photo AFP)

Les candidats à la primaire organisée par le Parti Socialiste en vue de l’élection présidentielle française ont mené un débat animé dimanche, ciblant particulièrement l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Mais les audiences ne suivent toujours pas.

Ce deuxième débat a été suivi par 1,745 million de téléspectateurs en moyenne sur BFMTV et iTELE dimanche en début de soirée, soit la moitié de l’audience du premier débat jeudi dernier, selon des chiffres de Médiamétrie. La troisième joute sera diffusée jeudi sur France 2 et Europe 1 à partir de 20h55.

Après un premier débat policé jeudi et à une semaine du premier tour de la primaire, les sept postulants ont haussé le ton, mus par la nécessité de se démarquer les uns des autres. Les flèches ont été décochées en direction de Manuel Valls. L’ancien ministre socialiste Vincent Peillon a ainsi exprimé son « désaccord profond » avec l’ancien chef du gouvernement sur une question « qui a marqué ce quinquennat » : l’accueil des réfugiés. « J’ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants », a-t-il grincé en évoquant les « 5 000 » réfugiés accueillis par la France, loin des « 30 000 » promis.

Valls droit dans des bottes

Précédemment, Benoît Hamon, autre ancien ministre socialiste, avait ouvert le feu en disant « à Manuel Valls que c’est l’honneur de la France que de faire vivre ses valeurs, de les faire vivre notamment à l’égard des migrants et des réfugiés ». « L’accueil illimité ça n’est pas possible », a rétorqué Manuel Valls, défendant bec et ongles son action. « Ce que j’ai dit (à Munich en février 2016), non seulement je l’assume mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l’histoire nous a donné raison », a-t-il estimé. L’Europe, objet de la première partie du débat, avait permis aux candidats d’exprimer de façon consensuelle le besoin d’une Europe renforcée en matière de défense, sur fond de désengagement probable des États-Unis.

Le vainqueur sera confronté, lors de l’élection présidentielle, aux candidats de la droite François Fillon et de l’extrême droite Marine Le Pen, ainsi qu’à deux challengers : le chef de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, et l’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron, dont les réunions publiques attirent les foules.

Le Quotidien/AFP