Comme Gilles Muller, Mandy Minella commencera le premier Grand Chelem de 2017 la nuit prochaine, du côté de Melbourne. Face à une adversaire qu’elle connaît bien et avec un gros moral.
La joueuse eschoise (WTA 105), qualifiée directement pour le tableau final, n’avait plus été à pareille fête en Australie depuis 2014.
Vu que vous avez quitté le Luxembourg début décembre sans y revenir depuis, cela fait longtemps qu’on n’a plus eu de vos nouvelles, si ce n’est à la lecture de vos résultats. Comment allez-vous ?
Mandy Minella : Super bien! Grâce au choix que j’ai effectué de me rendre d’abord à Dubai, pour le tournoi ITF 100 000 dollars qui y était disputé à la mi-décembre, puis directement de là-bas en Australie, j’ai pu jouer beaucoup de matches, en simple comme en double. C’est vraiment très positif à mes yeux. Certains arrivent parfois à l’Open d’Australie avec seulement deux défaites dans les jambes. Moi, j’ai pu être beaucoup sur les courts, avec quelques victoires à la clé. Comme en double à Dubai, où on a remporté le tournoi, ou la demi-finale à Hobart la semaine dernière.
Avant votre défaite dans cette demi-finale, vous aviez enchaîné 8 succès d’affilée en double puisque vous avez remporté Limoges et Dubai fin 2016…
Je n’avais pas compté, mais c’est très bien! Cela va relancer un peu mon classement en double (NDLR : 126e). Et puis, surtout, cela donne de la confiance avant de commencer le premier Grand Chelem de 2017 où j’évoluerai aussi en double, associée à l’Italienne Karin Knapp.
Au vu de vos résultats, on en viendrait à se demander si vous ne vous sentez pas mieux en double qu’en simple à l’heure actuelle ?
Personnellement, je ne vois pas de différence entre les deux. Je joue juste bien au tennis en ce moment. Je me sens en forme et j’ai pris énormément de plaisir sur le court.
Vous êtes donc très satisfaite de votre préparation à l’Open d’Australie…
Oui. En arrivant de Dubai à Auckland (en Nouvelle-Zélande), pour mon premier tournoi de 2017, mon corps a très bien réagi. Alors que ceux qui arrivaient directement d’Europe, par exemple, ont parfois été malades. Quand on effectue d’aussi longs voyages, avec un tel décalage horaire, et qu’il faut être capable de s’adapter en deux ou trois jours, votre corps dit parfois « stop ».
Vous n’avez même pas un petit regret de ne pas avoir pu davantage jouer en simple (élimination au 1er tour à Dubai et Hobart, en qualif à Auckland) ?
À Hobart, j’ai eu l’opportunité de passer au 2e tour et de prendre un peu plus de points. J’ai mené un set à zéro, avec un break et 40-0 face à l’Espagnole Lara Arruabarrena, qui est tout de même 64e à la WTA.
À Auckland, face à Barbora Stefkova (WTA 164), une adversaire que je connais bien pour l’avoir souvent affrontée, ce fut un match de haut niveau dont je peux être contente, malgré la défaite. Je pense que Stefkova peut faire de bons résultats vu ce qu’elle a montré.
Vous affrontez la Polonaise Magda Linette (24 ans, WTA 96) au premier tour à Melbourne. Vous avez été partenaires de double…
Oui. On se connaît bien. C’est une joueuse qui est classée dans les mêmes eaux que moi. C’est donc plutôt un bon tirage, comparé aux autres possibilités qu’il y avait. Mais je m’attends à une rencontre compliquée. Elle ramène beaucoup la balle et je sais que je vais devoir, de mon côté, aller en chercher beaucoup. Cela risque d’être une grosse bataille.
Vous vous êtes affrontées une fois…
Oui, c’était à Roland-Garros en 2011, lors des qualifications. Je l’avais emporté en deux sets… mais cela ne veut rien dire. On était toutes les deux bien différentes d’aujourd’hui, elle sortait d’ailleurs tout juste de la catégorie juniors. Et puis c’était sur terre battue, ce qui n’a rien à voir avec la surface qu’on peut voir ici en Australie, avec un rebond plus bas et des balles plus rapides. Surtout qu’avec la chaleur, elles fusent et sont parfois plus difficiles à contrôler.
Entretien réalisé par Julien Carette